Agissements sexistes : Notre réponse à la direction
Nous faisons suite à la réponse de la direction du 23 octobre 2024, concernant notre tract intitulé « Agissements sexistes : fini les beaux discours ! ». Dans ce tract nous évoquions, avec vigueur, le décalage entre les discours prononcés par la direction sur sa prise en compte de ces agissements dans l’entreprise, et la réalité de son application. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la CGT est amenée à se positionner sur cette question.
À la lecture de la réponse de la direction, cette dernière évoque son engagement total sur cette question majeure. Alors pourquoi sommes-nous amenés à informer l’ensemble du personnel que nous constatons des manquements et des dérives ? Et ce malgré nos alertes.
La direction écrit qu’elle est « fière du travail engagé ». Mais ces processus de prévention relèvent juste de son obligation. Doit-on être fier de ne pas avoir grillé un stop ou d’avoir respecté les limitations de vitesse ?
Nous confirmons des solutions aberrantes
À la CGT, nous estimons, au regard de nos remontées du terrain, que des cas, çà et là, sont encore traités de manière opaque, avec, à la clé, des solutions aberrantes mises en place, génératrices d’aggravation des risques psychosociaux.
C’est ce que nous expliquions, en prenant garde de ne pas pointer du doigt certaines sources, qu’elles soient liées à l’environnement de travail proche ou plus lointain, auteurs ou victimes. Des explications, selon la direction, fondées sur des rumeurs et des non-dits. Il n’en est rien. D’ailleurs, sans prendre ces précautions, le sujet évoqué serait évidemment d’une plus grande limpidité… D’autre part, pour nous, il était essentiel de le traiter de manière globale mais néanmoins nourrit d’éléments factuels. Car les salariés se tournent avant tout vers les élus. C’est auprès de nous qu’ils témoignent mais à la seule condition de rester anonyme ! Nos dossiers sont argumentés, croisés et étayés. Il n’est pas question de se forger une opinion mais de constater des dysfonctionnements. La CGT, en la matière, à un savoir-faire de plusieurs dizaines d’années. L’entreprise n’aurait-elle pas plus à gagner à reconnaitre ses carences ? Ce qui serait, là, preuve d’une vraie avancée.
Ouest-France a effectivement sensibilisé tout son personnel à la rédaction, sur ces questions de harcèlement et d’agissements sexistes. Nous en avons pris acte. Cependant nous rappelons qu’il s’agit du minimum formulé par le législateur, qui lui impose aussi de mettre un terme à ces agissements et de mettre en place des solutions de protection adaptées.
On est bien loin du compte
Notre tract visait à pointer que tout, absolument tout, n’était pas mis en œuvre afin de protéger la santé et la sécurité des salariés, et notamment sur la question des agissements sexistes qui demande une impartialité sans équivoque. L’inspection du travail a d’ailleurs confirmé, fin septembre, les différents manquements de l’entreprise. La direction est bien loin de son obligation de sécurité et de résultat…
Pour preuve, les documents officiels de traçabilité des actions de prévention et le programme des actions à entreprendre ne sont toujours pas finalisés, malgré le renforcement de la loi sur cette obligation. La CGT se bat et continuera d’être aux côtés et du côté des victimes. Nous demandons à l’entreprise de se mettre en conformité avec ses obligations légales.
➡️ PDF : Tract réponse à la direction sur les agissements sexistes
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