Agissements sexistes : fini les beaux discours !
Agissements sexistes : fini les beaux discours !
« Nous avons un sujet sur lequel nous sommes vigilants et avons une attention particulière. Sur ces questions à Ouest-France pas de tabous. Quand il y a une problématique, que l’on soit victime, témoin, ou que l’on a entendu parler, que ce ne soit pas tabou. On ne met pas ça sous le tapis. »
Ceci est un extrait du discours d’un représentant de la DRH lors de la tournée de la Rédaction en chef dans les départements, en évoquant l’engagement de l’entreprise sur la prise en compte des « dérives » sexistes ou possiblement harcelantes de la part de salariés à l’encontre de leurs collègues. Qui pourrait contester cet engagement tant ce phénomène est récurrent et mérite la participation active de tous, dans le respect de chacun et de la loi ? Personne, évidemment.
L’omerta organisée
Sauf que les choses sont plus « compliquées » à Ouest-France… Quand les langues se délient, c’est un arsenal de bâillonnements, manipulations, pressions et arrangements, qui se met en branle à la Rédaction en chef avec ses colonels. Et ce, malgré les enquêtes internes paritaires ou unilatérales qui se multiplient. « – DRH où êtes-vous ? C’est bien vous qui portez la responsabilité de ce type de procédure. »
Des salariés mal intentionnés à l’égard de collègues féminines sévissent encore dans nos départements et pas que. Si la solution « sanction », majoritairement retenue, est la mutation, n’est-ce pas déplacer le problème dans une autre équipe ? Est-ce la meilleure façon de régler le fond du sujet ? NON. Et une mutation peut-elle être considérée comme une sanction ? D’autres solutions plus rationnelles et surtout plus adéquates sont-elles systématiquement étudiées afin de protéger l’ensemble des salariés ? Dans les faits, il est rare par exemple, d’isoler ces personnes. Mais quand la sanction créée une situation encore plus risquée, c’est intolérable. Et une telle situation est en train de se produire dans un département des Pays de la Loire.
La CGT, qui n’a de cesse d’alerter sur ce type de pratique, est vent debout contre cette décision. Ces façons de faire génèrent systématiquement, questionnements, étonnements, incompréhensions, oppositions, rejets et stress, dans les équipes concernées et celles impactées. On le serait à moins. La sécurité, la santé physique et psychique imposent des règles à mettre en vigueur.
Un dysfonctionnement qui perdure. La CGT continuera à dénoncer l’écart entre les belles paroles et les actes manqués. Il ne faut pas s’étonner, ni surtout être dupe sur le fait que les témoignages soient rares, la carrière pouvant-être gravement entachée. Et cela aussi est su et vécu. Mieux vaut ne pas faire de vague dans ce genre d’affaire ! Mais pour protéger qui ? La CGT, sera toujours du côté des victimes.
La responsabilité de l’entreprise est pourtant réellement engagée dans le cadre du Code du travail et sur le plan pénal, quant à la protection de la santé de ses salariés. Outre les renforcements de la loi au plan pénal concernant les agissements sexistes, toute entreprise se doit d’être en conformité dans le cadre de son obligation de protection de santé et de sécurité envers ses salariés (Art. L 4121-1 et suivants du Code travail). Et dans ce cadre, de prévention. La désignation de référents en matière d’agissements sexistes en est un dispositif mais quel est son poids ? Pour la direction, une simple formalité.
Mesdames, messieurs, vous n’avez pas le droit de glisser vos obligations sous le tapis ni de mettre en place des dispositifs d’arrangements à votre convenance. Cela pourrait être assimilé à de la délinquance professionnelle délibérée.
Quelles considérations avez-vous pour vos salarié(e)s ? Vos « solutions » vont souvent à contresens de la loi. Vos discours, la main sur le cœur, ne sont pas crédibles et très loin de vos obligations légales concernant la prévention des risques psychosociaux. Votre image de marque en est aussi, gravement entachée. Nous avons pourtant tous à y gagner. Travailler dans un environnement sécurisé et respectueux est un droit, surtout quand son entreprise s’enorgueillit de ses soi-disant valeurs.
Nous espérons que vous entendrez ce message, avec bienveillance et respect, dans le cadre de votre éthique et de vos obligations légales.
➡️ PDF : Agissements
Vos délégués et mandatés CGT, cadres, employés, ouvriers et journalistes.
Continuez à nous contacter !
Mail : ouestmedias-com-cgt@ouest-france.fr
Suivez-nous également sur notre page Facebook, Ouestmédias-com CGT