Sexisme de « cabinet », faites ce que je dis ! 🙅‍♀️

 

Il était temps que Ouest-France s’attaque aux questions de sexisme dans l’entreprise. Mieux vaut tard que jamais, et ce n’est pas nous, à la CGT, qui allons nous plaindre des procédures mises en place après avoir milité pour. Tout le monde concerné. Tout le monde, vraiment ?

Oui, pour l’ENSEMBLE des salariés, la formation dispensée à distance sur le sujet est OBLIGATOIRE, on vous dit. Sauf que. Chassez le naturel, il revient au galop. Les comportements bien ancrés ont la peau dure, surtout lorsqu’ils ne donnent pas lieu à remontrance.

La scène se passe dans un département, à l’occasion de la tournée de la Rédaction en chef. Il y a là le ban et l’arrière-ban de la hiérarchie. Des hommes, des femmes, mais surtout des hommes dont le RH rédaction qui justement vient de conclure son propos sur le sexisme, la tolérance zéro, les moyens déclaratifs, la gradation des sanctions etc.

C’est le moment « choisi » par un membre (la charité chrétienne nous impose de taire ici son nom) de la brochette bien alignée face à l’ensemble des personnels du département visité pour « lâcher » une bombe sexiste à une de ses collègues de chefferie. De très mauvais goût, la blague n’en est pas une. Elle ne fait rire personne. Une blague de cabinet, dans tous les sens du terme. Il y est question des urines de la dame. Une comparaison outrageante avec une bouteille d’eau renversée qui en a noyé le devoir d’exemplarité.

Stupéfaction dans la salle. Les expressions trahissent l’hébétude. La saillie laisse sans voix. Ni protestation, ni réflexion de qui que ce soit. Peut-être une remarque, plus tard, dans le secret d’une voiture de retour à Chantepie ou d’un bureau de la tour ? Faites ce que je dis on vous dit. Il y a des formations (et pas que) qui se perdent. Certains croient pouvoir s’exonérer sans frais des messages passés. Jusqu’à quand la tolérance et l’impunité pour les « intouchables » ?

 

➡️ PDF : Sexisme de cabinet

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