CSE des 4, 9 et 11 Juillet 📁
Automatisations, simplifications, restrictions
Le secteur industriel est, une nouvelle fois, visé avec l’annonce du projet de l’arrêt de la rotative Nohab 4. La CGT déclare : c’est une décision unilatérale de l’entreprise or les salariés ne sont pas prêts à lâcher leur machine. De plus, il n’est pas question d’évoquer un éventuel arrêt d’une machine sur le site de Chantepie, sans connaitre la stratégie globale de l’entreprise concernant tous les sites d’impression du groupe, (Cavan, Cherbourg, La Chevrolière et Chantepie) pour lesquels la direction a annoncé, quelques jours plus tôt : « nous n’avons plus les moyens d’entretenir autant de sites ».
Ouest–France demain : « Il n’y aura pas de grand soir », mais beaucoup de chantiers sont en cours et des actions déjà en place, à la suite des ateliers menés avec les salariés. 65% des lecteurs veulent plus d’informations locales et régionales, le projet « locales » est une réponse et sera lancé dès la rentrée. Un meilleur affichage de ce que nous sommes, la mention de l’ASPDH sur notre Une, en est une autre. Une offre pour le week–end, pour le moment ce sera un supplément été, mais un projet à plus long terme sera mené, le projet jeunes sera lancé en septembre. La directrice artistique, Lucie Lacava arrivera en septembre et aura jusqu’au printemps 2025, pour remédier à notre image « vieillotte », et ce, sur tous nos supports.
La filiale OF.TV, un objectif très audacieux à 2% d’audience dès 2025. Le point de vue de la CGT : Selon nos sources, l’atterrissage ne serait pas envisageable avant 2029, et force est de constater que très peu de chaines atteignent ce taux d’audience. Par conséquent, nos chances d’atteindre un équilibre financier restent très incertaines. Autres questionnements : une chaine censée s’adresser aux jeunes adultes (25–49 ans) alors que toutes les analyses et enquêtes démontrent que cette tranche d’âge se désintéresse totalement de la TV ? Une chaine Ouest–France, qui n’en porterait que le nom puisque totalement indépendante du journal, est–elle crédible, sans une équipe rédactionnelle dédiée et de son cru ? Une chaine nationale qui s’appuie massivement sur les territoires a–t–elle du sens ? Notre nom et notre logo, symboles de déontologie et de valeurs humanistes ne sont porteurs et gages de confiance que s’ils sont incarnés par des journalistes Ouest–France. Mais ce n’est pas ce qui se dessine ! Alors pourquoi, la création du plateau télé en proximité de la rédaction serait prioritaire. Si ce n’est que pour passer les commandes et gérer l’articulation des programmes majoritairement de partenaires extérieurs, il manque la base solide et indispensable : notre socle éditorial. Une plateforme ouverte à une mutualisation/agrégation des contenus de tous les territoires partagés avec la PQR, TV régionales y compris, ne contribuerait–elle pas à dissoudre notre identité et singularité ? Mais quelle singularité, qu’avons–nous de si différent ? Comment assurer une cohérence éthique, déontologique et rédactionnelle avec autant de partenaires indépendants ? Et à quel prix ? Le volet social est gravement absent. Quel serait l’impact sur les audiences en propre de nos partenaires ? Quel serait le nombre nécessaire de créations d’emplois en interne et combien cela pourrait inversement en détruire au niveau de la sphère globale ? Le danger ne serait–il pas une massification des emplois et du métier de journaliste sur l’ensemble des territoires ? Serions–nous, Ouest–France, à l’initiative, d’une telle aberration ? Sachant que ce projet à lui seul, comme à l’époque du numérique, ne suffira pas, à pallier la perte des revenus du print. Au contraire, cela commencerait par alourdir notre endettement. Et ce, avec le danger de diminuer les moyens humains, dans les territoires de proximité et ainsi de ne plus remplir notre mission première, d’éclairer le citoyen jusque dans nos campagnes isolées. C’est un projet inabouti, mené dans l’urgence et dans un contexte inconnu de nos domaines de compétences et d’expertises, celui de la presse audiovisuelle. Le pari peut–il être à la hauteur des enjeux ?
Les nouvelles offres commerciales par couplage avec des partenaires. L’objectif est de gagner sur l’allongement de la durée de l’abonnement et d’allécher des lecteurs potentiels plus éloignés de notre zone de diffusion. Exemple : une offre d’abonnement au journal couplée avec une offre de streaming musical, qui une fois encore ne semble pas cibler les plus jeunes. A suivre. Une carte de fidélité dématérialisée testée sur trois départements normands début juin. Pour les dépositaires, elle permettrait d’accéder aux offres de « la place ». En kiosque, pour les lecteurs fidèles, mais inconnus de nos bases informatiques, elle permettrait d’offrir un supplément de leur choix (après un certain nombre de quotidiens achetés). Or, sans surprise, la proposition numérique ne correspond pas à l’âge avancé d’un bon nombre de clients ! 250 points de vente sont en tests, mais à date seuls 50 sont actifs, faute d’accompagnement physique afin de mettre en place le dispositif. Pour la CGT, si l’objectif est de maintenir le nombre de diffuseurs, il serait intéressant d’implanter cette opération dans les zones où le portage a été abandonné. A noter, que les services commerciaux disposant de moins en moins de professionnels, s’appuient une fois de plus, sur des salariés en contrat de professionnalisation. Mais aussi sur des prestataires extérieurs, beaucoup moins connaisseurs du produit. La précarité et l’efficacité restent les points noirs de ces dispositifs.
Omniflow : c’est l’automatisation des process de fabrication, avec pour objectif une restriction du nombre de gabarits (maquettes) de pages. Terminé la souplesse à tout va, mais qu’en sera–t–il sur des événements exceptionnels ? Démarrage avec le DOF en décembre, suivront les JDLO, Presse Océan (le plus petit tirage) en février 2025, Le Maine Libre et le Courrier de L’Ouest en avril/mai puis Ouest–France (le plus gros tirage) d‘ici un an, entre juin et septembre. Il reste encore des procédures à clarifier dont la partie « coordination manageur ». Un chantier technique nous certifie la direction, qui n’a « pas d’enjeux sur les emplois ni sur les organisations de travail qui restent à iso moyen à fin 2025 » ! Mais, elle annonce, que l’IA entrera en jeu pour l’aide à la mise en page côté SR en 2025/2026. « Si on libère du temps, certains salariés pourront faire autre chose nous précise la direction. L’entreprise s’engage à garantir l’emploi, mais il faut accepter que les métiers évoluent. Dès septembre, une équipe sera constituée et ce, avec des moyens supplémentaires alloués, pour conserver la priorité au quotidien. L’urgence c’est de sortir de ce sujet qui dure depuis trop longtemps ». Pour la CGT, rigidifier le journal papier n’aurait–il pas pour réelle ambition de donner toujours plus de marge au web ? Ce qui pose la question de la pérennité indispensable du print qui représente 85% du chiffre d’affaires. De plus, ne traiter ce chantier que du point de vue technique ne répond pas au devoir de l’employeur sur le volet social et organisationnel du travail. Les salariés, au cœur de ces changements, manquent de la vision claire sur l’avenir des process, de leur place et leur rôle sur le métier de demain. Une fois de
plus les dirigeants pensent process, rentabilité mais certainement pas à l’accompagnement de ses salariés. Rappelons que sans capital humain, il n’y a plus d’entreprise.
La politique sociale de l’entreprise : place à l’individuel au détriment du collectif. Toujours pas de justice sociale, le constat est fait : la nouvelle politique salariale, mise en place en 2023, s’appuie sur une répartition des augmentations salariales individuelles et donc très discutables. D’ailleurs, le compte n’y est toujours pas pour les femmes ni dans certains secteurs. Dès la rentrée : reprise de la Formation/Sensibilisation sur les violences sexistes et l’enquête sur la charge de travail sera lancée, uniquement pour la rédaction (les autres secteurs suivront). La direction insiste sur : « Le risque à la rédaction c’est ceux qui ne feront plus du journalisme sur les fondamentaux du métier avec des dispositifs innovants ». Comment l’entreprise gère–t–elle l’évolution des métiers afin de conserver l’employabilité de ses salariés ? Quant aux fins de carrière, l’entreprise cherche encore comment faire ! Le management reste à la peine, malgré les formations, et démontre pour la direction qu’il y a un travail de préparation nécessaire, avant la prise de poste et ensuite de suivi. Avoir un réseau de soutiens et d’échanges est indispensable. Pour la CGT, ce sujet crucial, dont dépend la qualité de vie au travail des équipes, ne démontrerait–il pas la faiblesse du maillon fort qu’est non pas le savoir–faire mais le savoir–être ? Une piste de transfert de compétences dans l’articulation début et fin de carrière ne serait–il pas à mettre en place ? Toujours pas de plan d’action au sujet de l’égalité professionnelle qui pour la direction reste très à la marge au niveau de l’égalité de rémunération. La CGT s’inscrit en faux et précise que, par exemple, les postes dits uniques ne sont pas traités. Les outils et indicateurs ne sont pas à la hauteur de l’enjeu, ce qui permet à la direction de ne toujours pas réduire les inégalités salariales femmes/hommes. Concernant les augmentations des cadres, il faudra attendre 2026, année où les entreprises devront fournir plus de transparence à ce sujet, espérons que l’entreprise sera loyale. A Ouest–France, la rémunération des cadres est la plus opaque, car c’est le seul statut qui ne peut se référer à une grille, laissant ainsi l’avantage à l’employeur. La CGT, ne lâchera pas.
Retour d’expérience sur l’emménagement au sein de la Tour. Un taux d’insatisfaction qui dépasse les 50% ne peut rester en l’état. Or, les actions correctives ne sont pas à la hauteur. Pourquoi ? Parce que cela devient une question économique et non plus une préoccupation sur le bien–être des salariés au travail. La CGT alerte : l’importance de la qualité de vie au travail doit être à la même hauteur, du premier au dernier étage et quelque soit la catégorie du salarié ! Des open spaces avec plus de 50 personnes à certains étages, bon nombre d’entreprise l’ont testé bien avant nous et ont fait le constat amer que cela ne convenait à personne surtout quand il s’agit de mélanger des métiers mais puisque cela ne fonctionne pas ailleurs, nous on le fait et cela quoiqu’il en coute…chercher l’erreur ?
Déménagement d’Alençon, l’avis rendu des élus est défavorable notamment faute d’accès PMR ! Pour Saint–Brieuc, l’avis est favorable mais conditionné à l’engagement de la direction (pris en séance) de modifications encore nécessaires. Concernant ces sujets de locaux, la direction annonce la création d’un groupe de travail incluant une personne en charge RSE et le RH concerné selon les projets et avec des critères d’arbitrage
incontournables et facultatifs, qui devront être partagés avec les élus.
Commission égalité et RSE du 10 avril 2024. La CGT alerte au sujet des plaques en provenance de Chine, un sujet que nous avons déjà porté à la connaissance de la direction via des CSE antérieurs. Nous attendons, dès septembre, des retours sur la qualité attendue pour le bon fonctionnement sur les rotatives, des retours chiffrés sur le coût global (plaques chinoises, transport, émission de CO2). Ainsi qu’une réponse quant à ce changement de fournisseur chinois au détriment de l’allemand, bien plus proche de nos frontières. Et est–ce définitif ? Gain financier ou gain technique qui l’emportera ?
Conciliation travail et allaitement qui peut aller jusqu’à 1 an. Un local à disposition est obligatoire uniquement pour un établissement comptant plus de 100 femmes. Seul le site de Chantepie est concerné. La salle oasis (service santé), dotée d’un réfrigérateur, est disponible par réservation pour tirer son lait.
Transformation du PERCO en PERCOL, la CGT ne signera pas cet avenant en l’état, pas question de toucher aux propositions antérieures concernant le PEE. Ajouter de nouvelles propositions de fonds de placements, soit, mais restant sur des propositions en lien avec nos valeurs sociales, sociétales, environnementales … A savoir : PEE (plan épargne entreprise), 3 nouveaux cas de déblocage anticipé : travaux thermiques, isolation de la résidence principale, acquisition d’un véhicule électrique, aide à l’aménagement de l’habitat pour personne en situation de handicap. Attention la demande doit être faite 6 mois à l’avance.
➡️ PDF : CR CSE des 4 9 et 11 juillet.
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