CSE du 8 juillet 📁

Y a-t-il encore une politique sociale dans l’entreprise ?

Si pour Matthieu Fuchs, « Il ne faut rien lâcher pour faire progresser l’audience », et que l’information sportive devient le levier majeur du moment pour déclencher de nouveaux abonnements, pour la CGT, cela nécessite des moyens en adéquation avec un rythme de travail respectueux des lois et de la santé physique et mentale des salariés.

Pour monsieur Echelard, la satisfaction économique est d’avoir pu suspendre l’augmentation de la valeur faciale du journal en 2020 et de pouvoir conserver cette position en 2021. « C’est fondamental car c’est un investissement sur l’avenir ». De nos abonnées papier dépend la pérennité de l’entreprise. Pour la CGT, conserver ces précieux lecteurs demande aussi une forte ambition pour le journal papier, invisible à ce jour.

 

La politique sociale au rabais :
Toujours moins d’employés et d’ouvriers au profit des cadres

Le nombre de salariés est en baisse malgré les recrutements de journalistes en trompe-l’œil. La direction s’engage enfin à traiter le sujet Employé via l’ouverture d’une commission spécifique. Un statut qui tend à disparaître et notamment chez les secrétaires d’agence qui sont pourtant reconnues comme un soutien évident dans les rédactions. Quant à la précarité, la CGT précise qu’elle ne touche pas que les journalistes. La direction estime que les niveaux de rémunérations sont satisfaisants. La CGT rappelle que nos salaires depuis plus de dix ans ne suivent même pas le niveau de l’inflation et que nous perdons du pouvoir d’achat chaque année depuis 2012. La CGT précise qu’une politique salariale volontariste en matière d’augmentation générale se construit dans son budget. C’est un choix, un signe de reconnaissance, qui est une fois de plus est clairement absent pour 2021. Non l’ancienneté n’est pas une forme de revalorisation salariale monsieur le président.
Intrasipa : le contour de cette entité qui grossit chaque année en nombre de salariés (presque cinquante), n’est pas inscrit dans le marbre, des ajustements sont en cours et dans l’autre sens c’est-à-dire avec des contrats Ouest-France ! Son conseil de surveillance va évoluer avec un dirigeant de chaque entité du groupe pour les orientations communes.

 

L’égalité professionnelle minimisée :
En parler sans agir avive la ségrégation entre les sexes

Les indicateurs s’appuient sur le coefficient de base et non sur la rémunération globale moyenne. Ce qui minimise l’écart salarial, déjà démontré, entre les femmes et les hommes. La CGT a réitéré sa demande d’une négociation entre le haut de grille employé et le bas de la grille cadre. La CGT regrette vivement qu’une évolution salariale ne puisse passer que par la prise d’un poste d’encadrant à responsabilité ou par une mutation. Il est temps d’étudier le problème sous un autre angle. Par l’acquisition de compétences spécifiques, par l’évolution de la technicité du métier, par la formation reconnue et l’expertise…. Lorsque l’on sait qu’un homme passant Journaliste Conseil aux Correspondants obtient un échelon voire deux et que les consœurs elles ne voient rien venir, comment ne pas s’offusquer d’une telle différence de traitement ? La CGT a alerté la RRH, or aucun rattrapage n’a été effectué. Un homme ne rate jamais une marche, les femmes en ratent, le plus souvent, plusieurs à suivre.
Les élus CGT ne voient aucune ambition de la direction, à détecter et résoudre ces inégalités de traitement, mais plutôt de l’indifférence ou un certain fatalisme, ce qui ne peut être vécu que comme un outrage. Tant qu’aucun budget n’y sera vraiment consacré, nous n’y verrons aucune politique volontariste. Toujours aucune étude sur des possibilités de garde d’enfants (dont horaires décalés) alors que notre mutuelle avec VYV peut y répondre très facilement. Non, vraiment il vaut mieux en parler qu’agir visiblement.

 

Crise sanitaire : mesures et télétravail régulier pour la rentrée de septembre

Aucun cas de Covid recensé depuis 10 jours, il reste néanmoins quelques cas de Covid long.

Si la situation sanitaire le permet, un retour sur site à 100 % est prévu pour septembre. La CGT demande une attention particulière pour nos CDD qui devront se loger près de leur lieu de travail. Si l’accord, (d’une durée d’un an), est signé avec les partenaires sociaux cet été, le télétravail régulier, sur la base du volontariat, pourra se mettre en place avec 6 jours fixes, au maximum par mois, après accord du supérieur hiérarchique. Un formulaire de demande sera à remplir avec des modalités d‘applications spécifiques d’engagement trimestriel pour la rédaction. Un bilan et une enquête auprès des salariés sont prévus au bout de 6 mois afin d’évaluer l’opportunité de prolonger ce dispositif ou d’anticiper d’éventuelles évolutions.

 

Et le recrutement des médecins du travail ?

Aucun candidat à ce jour. La direction est donc contrainte par le médecin inspecteur régional du travail d’adhérer à l’AST 35, (médecine du travail interentreprises), pour les salariés du siège, pour deux ans minimum. Le pôle infirmerie restera en place au siège.

 

La mutuelle face à un appel d’offres

La CGT argumente pour le maintien de notre mutuelle interne basée historiquement sur les valeurs de solidarité intergénérationnelle. Choisir un courtier rémunéré par un taux de commissionnement non négligeable ne correspond pas, non plus, aux valeurs du journal. Rappelons que chaque entité pourra conserver son propre régime. Quid de la trésorerie et du fond de réserve ? (environ 1,5 million d’euros). La CGT demande à obtenir le cahier des charges (à périmètre variable). La CGT s’inquiète : quelle assurance nous donne la direction à court, moyen et long terme ? Comment se prémunir d’une dérive des tarifs à la hausse sur les années suivantes ? Le choix final impactera la direction mais aussi les salariés, il doit donc y avoir un groupe bipartite, direction et représentants du personnel, afin que ce projet soit à minima transparent.

 

Point sur les cotisations retraites complémentaires

Jean-Georges Chatelet, responsable du service rémunération, tente d’expliquer la méthode de prélèvement des cotisations passées à la trappe pendant deux ans via une récupération sur 12 mois. À partir de septembre 2021 jusqu’à août 2022, avec la possibilité, pour ceux qui le pourront, de solder la totalité sur la paie du 13ème mois de décembre 2021. Il propose de
traiter les cas particuliers difficiles, à part.

Donc, en septembre il vous sera prélevé la totalité des deux années non prélevées, en moyenne 480 € qui seront accompagnés d’une avance du 11 douzième qui devra être prélevée les mois suivants. Ce qui signifie qu’à compter d’octobre, vos cotisations retraites seront prélevées deux fois, en moyenne 20 € pour obtenir les points de cette année plus 40 € pour les deux années de retard. Total, 60 € (en moyenne). Un impact énorme autant pour les comptes des salariés mais aussi pour ceux de l’entreprise qui pourrait entraîner aucun intéressement en 2022. Double peine.

La CGT interpelle la direction car les salariés ne comprennent pas comment une telle erreur a pu se produire. Sans aucune revalorisation salariale générale depuis trop longtemps, ce « rattrapage » est plutôt vécu comme un dérapage de l’entreprise en qui la confiance est perdue. La CGT dénonce la réaction tardive de la direction après nos multiples alertes. Si l’entreprise ne faisait pas la sourde oreille, nous n’en serions pas là, une fois de plus. Cela aurait dû et peut encore faire l’objet d’échanges entre la direction et les délégués syndicaux.

Passage en force à la Direction Commerciale et Marketing

Présentation d’une caricature d’un prétendu sentiment « d’éclate » et de bonheur des équipes, d’un peu plus d’une centaine de salariés à travailler ! Un personnel mené par les résultats chiffrés, pression ou pas. Un passage en force pour une réorganisation de fonds. Une méthode pyramidale pour un secteur qui prône la transversalité, un comble ! Un secteur qui insuffle, influe et tente d’imposer sa loi dans toute l’entreprise. Non seulement les conditions de travail sont dégradées mais la raison d’être du journal est quasi anecdotique. Motivés, pour certains, par le déblocage des primes et les autres ? Si « décrocheurs » il y a, la bonne question ne serait-elle pas celle du sens du travail ?

Quant aux alternants, « ils doivent avoir les mains dans le cambouis, on n’exploite pas ses gamins » déclare haut et fort Olivier Porte. Faux. Bien souvent ils sont seuls en mission avec un tuteur éloigné. La nouvelle stratégie de recrutement est de mieux sourcer les hauts niveaux des alternants au plus près des besoins et enjeux de l’entreprise. Un audit a été réalisé, nous en demandons la restitution. Mais comment pourrions-nous imaginer qu’un alternant puisse pointer du doigt les dysfonctionnements alors qu’il est encore en poste. « On a besoin de ces alternants car ils bossent, ils bougent les équipes et les forment ». Le monde à l’envers.

Alternants et CDD, quel que soit votre secteur, vous avez les mêmes droits que les salariés en CDI. Par conséquent, vous pouvez bénéficier des congés d’été.

Quant à reconnaître les compétences spécifiques demandées aux tuteurs, le RRH avance que ce n’est pas à lui seul un motif de revalorisation. La CGT s’insurge et se demande bien ce qui désormais déclenche une revalorisation ? Évidemment si dans ce secteur deux jours de formation sont jugés suffisants, on comprend mieux l’engagement dans le management.

 

L’application Ouest-France est en dessous de l’objectif

Les perspectives de développement sont l’intégration de plus de services, les résultats sportifs, enrichir les push, des rendez-vous récurrents avec les lecteurs, mettre en avant nos enquêtes, des rendez-vous week-end, sa promotion sur nos réseaux sociaux et dans le journal papier ! Plus d’animations évènementielles, générer de la publicité plus intelligente pour les abonnés, mieux promouvoir le rédactionnel, et enrichir les offres promotionnelles. Un programme sans fin qui présage encore d’une augmentation de la charge de travail.

 

Panne Eidos, un audit en cours

Dimanche 20 juin, une défaillance du serveur qui gère les dépêches AFP et Reuters a impacté l’outil Swing malgré une alerte, ce qui a mis les équipes en stress, à l’heure du bouclage, le soir du premier tour des élections. Eidos a mis un correctif en place afin que cela ne puisse se reproduire, mais cela a entraîné un décalage au niveau du print et la production avec un retard de 30 minutes au niveau de la distribution. La direction se retranche derrière un audit en cours sur les pratiques de l’outil. Pour la CGT il est plus que temps !

Recrutement de CDD, « une denrée rare »

Les titulaires en arrêt maladie ou en CET dans les rédactions ne sont pas remplacés dans de nombreux cas, en raison du « manque de CDD » Le vivier de postulants est de plus en plus mince d’autant plus quand on leur propose uniquement du temps partiel. Ouest-France perd de son attractivité d’année en année, inquiétant non ?

 

Kélio

Le nombre d’heures n’est pas toujours le même selon les jours, ce qui a occasionné des erreurs mais cela va être corrigé. La CGT demande si la responsabilité en reviendra aux assistantes de direction avec une nouvelle compétence RH ? La réponse sera donnée ultérieurement ! Comme souvent….

 

Les travaux de rénovation du bâtiment central du site de Chantepie, pour 14 millions d’euros

Pour la direction, l’agencement ancien ne correspond plus aux besoins actuels des équipes. Sous couvert d’un rapprochement des secteurs stratégiques de production, notament les services informatiques, d’autres sont alors complètement éloignés. Des organisations de travail de plus en plus nomade et le télétravail à venir sont les arguments pour passer en mode du flex office. Ce sera donc la fin pour une majorité de salariés du bureau personnel, il sera partagé. Un univers dépersonnalisé qui ne peut qu’entrainer une distance avec l’entreprise. L’ensemble des services de la tour déménagera aux Veyettes (de l’autre côté de la rue) pendant un an.

De cette réorganisation des espaces, il en dépend la qualité de vie des salariés, les élus du CSE auraient dû être concertés. Le président concède qu’il y aura bien un impact sur la vie de l’entreprise ainsi que sur le confort et l’inconfort des salariés. Un nouveau responsable du service bâtiment est recruté et devrait arriver en octobre, sous contrat Ouest-France.

 

Mutualisation de locaux

L’agence de Falaise accueillera des salariés de Publihebdos à l’automne 2021.

 

Taux de remplacement des élus par service

La direction refuse de répondre à notre demande. Elle préfère louvoyer en parlant de remplacement au-delà de 0,3 % et ce, seulement à la rédaction. Sinon, elle propose un entretien avec son n + 1 pour une adaptation de son poste. La CGT insiste pour obtenir ce tableau au moins dans le secteur de la rédaction, dans un premier temps.

Pas question pour la CGT, de mettre le poste d’un élu en fragilité. Et il en va également de son évolution professionnelle. La loi précise que l’employeur doit mettre en place tous les moyens nécessaires, afin que les élus puissent exercer leur mandat. Une mise en porte à faux des élus dans les équipes serait considérée comme une entrave à leur exercice. La direction, à nouveau, prend de plus en plus d’aisance à contourner ou ne pas appliquer la loi.

 

Flash info

La CGT a tenu bon et après d’âpres réunions a signé la nouvelle Convention Collective Nationale de la presse quotidienne et hebdomadaire en région ainsi que le plan PRIM (accord national pour l’accompagnement du plan réseau imprimerie). Le cadre national est posé, il reste encore des points à négocier en interne.

 

Bonnes vacances.