CSE du 17 mars 📁
Une réunion sans fard et sans masque ? Pas vraiment
Le CSE du 17 mars a pris des allures de marathon. Les questions toujours nombreuses ont reçu pour beaucoup des réponses approximatives, voire reléguées à de prochains CSE. Or, l’ordre du jour est bien établi et donc validé conjointement au préalable. Du fard ou de la poudre, certaines réponses sont bien floues en tout cas.
Portage et prix du journal
La Poste se désengageant petit à petit de la distribution du journal, il devient plus qu’urgent de redynamiser le secteur du portage à domicile. Au même titre que les correspondants locaux de presse, l’entreprise fait face à une pénurie de porteurs. La CGT alerte la direction à ce sujet depuis des mois : une rémunération médiocre, des tournées trop courtes et désormais la hausse du gas-oil, tous ces paramètres ne sont pas attractifs pour un postulent. Pour recruter, la direction envisage des tests avant l’été auprès de quelques-uns d’entre eux sous forme de prêt de vélo et de voitures électriques. Ce qui pourrait devenir un élément d’embauche incitatif. Étant donné que cette indemnité est basée sur l’utilisation d’un deux-roues, vos élus ont des doutes.
Un porteur de journaux fait en moyenne 35 km par tournée. En outre, l’indemnité kilométrique, après une augmentation en mars, qui était déjà programmée pour faire face à l’inflation, a été à nouveau augmentée de deux centimes, « ce qui représente un coût total de 780 000 € sur l’année pour Ouest-France », a indiqué Philippe Toulemonde. « C’est un début d’année compliqué, a pointé Louis Échelard, président du CSE et du directoire. « C’est clair qu’avec le contexte, nous serons amenés à augmenter le prix du journal, nous n’aurons pas d’autres solutions. »
La santé des salariés dans l’entreprise
54 visites de reprise ont déjà été réalisées par le médecin, sur les 67 qui étaient en attente. Le recrutement du deuxième médecin est toujours en cours (avec la RH Intrasipa). Les souhaits de formation du service ont été acceptés sur le principe. Le retour de l’agrément n’est pas encore acté. Les locaux actuels du service, en préfabriqué, ne posent pas de souci aux salariés et les plans des futurs locaux semblent leur correspondre également.
Point Covid : après Saint-Lô, un cluster est signalé au Pré-Botté et à la DLD.
Évolution du poste des secrétaires d’agences
La réponse est sans masque : « Il est trop tôt pour en parler ».
Des éditions au tempo de « coordination manager »
Du localier au livreur de journal, en passant par le SR ou le rotativiste, chacun pourra comprendre, au vu des prix du papier, de l’énergie, de l’aluminium et donc des plaques, de la baisse constante de la masse salariale, de l’érosion de la publicité et autre crise sanitaire, puis économique que la direction nous parle d’un plan de production optimisé.
On nous affirme que malgré des changements notables d’horaire de lancement de l’impression, sur deux sites au lieu de trois, des alignements modifiés, il n’y AUCUN changement horaire pour les SR. On note. Que l’actualité reste prioritaire, qu’un projet réfléchi depuis cinq ans, étayé par une étude de quinze années d’articles et de besoins en pagination, permet d’envisager le nombre de pages à J-2, automatiquement, « un lundi de janvier d’une année ressemble furieusement à un lundi de janvier d’une autre année… » D’ailleurs, le test dans le Morbihan n’aurait donné que des satisfactions, avec davantage de temps a consacré à la qualité des articles. Pour mémoire, il y a cinq ans, la solution Eidos était adoptée, pour augmenter le contenu web.
Tous les projets que développe la direction sont toujours présentés comme allant vers une meilleure qualité du journal. A ce rythme, les pages vont devenir de véritables œuvres d’art. Nous serions ravis si c’était l’avis des lecteurs. Et, si nous n’avions pas le sentiment de faire toujours plus, avec moins de personnes et moins de temps. Les soirs de matchs ? Une actu de dernière minute ? Pas de souci, il resterait un peu de liberté. Ouf !
Quoi qu’il en soit, la Normandie passera à la pagination coordonnée dans la semaine du 2 mai ; les Pays de la Loire, celle du 9 mai et la Bretagne, dans la semaine du 22 mai. Le plan de tirage sera aussi harmonisé à partir du 20 décembre : tous les sites d’impression (Chantepie et la Chevrolière) démarreront à 22 h, alors qu’avant les départs étaient asynchrones.
Nouvelle politique éditoriale concernant la vidéo
La montée en puissance de la vidéo pour les rédacteurs, celles des correspondants demain, va inévitablement entraîner des changements importants dans le travail des journalistes et l’organisation des rédactions. Pourtant : « Nous sommes dans le cadre d’une évolution normale des métiers, cela ne nécessite pas une information-consultation », a rétorqué le DRH, aux élus. Une formation obligatoire de trois jours est programmée pour les localiers. À la demande des membres de la sous-commission rédaction, il y aura une formation, au rabais selon nous, adaptée aux SR, elle sera plus courte, et sans calendrier officiel pour le moment. Vos élus CGT constatent, une fois de plus, que les SR ne sont pas considérés comme des journalistes à part entière. Leur formation continue n’est pas une priorité, il faut la quémander.
Projet Sport
Selon la direction : 18 millions de visites en janvier (+10 %), 16 millions en février (+10 %), les audiences numériques des pages sports augmentent, et le sport est clairement la rubrique qui progresse le plus en ce début d’année dans un contexte à la baisse : « Depuis la mise en place du desk centralisé, de meilleures audiences et davantage d’abonnements, se réjouit Vincent Cotté, membre de la rédaction en chef. Sur un an, la majorité des connexions proviennent d’île de France (40 % en moyenne), les Pays de la Loire et la Bretagne complétant le podium, suivi des autres grandes métropoles en France. Les connexions viennent aussi de l’étranger », souligne Vincent Cotté. « Aujourd’hui, cette nouvelle mise en place ne fait plus aucun débat dans les départements. » Si le document présenté aux élus fourmille de données sur les audiences, côté analyse des charges de travail de cette nouvelle organisation, c’est quand même le grand vide. François Greffier, directeur des ressources humaines, indique qu’un bilan pourrait être réalisé au bout d’un an. « Avec le service de santé, la DRH, on pourrait faire du service sport un exemple d’analyse qualitatif des risques dans les situations de travail, il nous manque un outil », a suggéré Louis Echelard. Les élus pointent le report, une fois encore, de l’examen de la mise en place des préconisations faites par l’étude du cabinet Sécafi. Le secteur de la rédaction continue d’avancer tête baissée, sans se prémunir des risques encourus. Quand cela cessera-t il ?
En attendant, six postes sont officiellement vacants aux sports (quatre en département et deux au siège). Ils sont actuellement occupés par des CDD. Toujours pas de dates des prochaines commissions d’embauche, le président du CSE s’est engagé à lever le voile sur un calendrier… Bientôt.
Entretiens annuels et professionnels
Vos élus CGT ont signalé que beaucoup trop de personnes avaient accès à la préparation des entretiens dans l’outil Poplee. Ce manque de confidentialité, constaté pour de nombreux salariés, cherche encore sa solution complète (technique ? Humaine ?), alors que les entretiens doivent être réalisés avant la fin de ce mois. Un outil pas testé en amont ? Par ailleurs, la « robotisation » de la préparation des entretiens, cette gestion des ressources humaines devant un écran, est loin de rassurer les salariés et leurs représentants. Pour preuve, beaucoup affirment l’avoir rempli a minima, à la va-vite, ou même, dans la crainte pour son évolution professionnelle. 357 entretiens ont été réalisés en 2021 et 333 entretiens bilans à Six ans.
Télétravail : où en est-on dans l’entreprise ?
L’enquête télétravail, envoyée par courriel le 4 mars a déjà reçu 700 réponses, sur au moins 1 200 salariés concernés. « On fera un bilan à la fin de l’année pour voir comment on va faire évoluer l’accord, a répondu le DRH. Je propose qu’on fasse un point global au prochain CSE. » Une réunion de « revoyure » de l’accord sur le télétravail régulier est prévue le lundi 28 mars. Ce sujet est abordé régulièrement dans les rédactions, la CGT compte bien continuer
Pouvoir d’achat en berne
Au vu de la flambée des prix du pétrole, le poste de dépense « déplacement » pour les salariés ne cesse d’augmenter. L’entreprise n’envisage pas d’assouplir les règles concernant le télétravail. Les élus ont rappelé que les salariés du secteur industriel, quant à eux, ne peuvent pas télétravailler et que leurs horaires ne permettent pas l’accès aux transports en commun. « On reviendra vers vous sans attendre la réunion bilan, dans les prochains jours, a conclu Louis Echelard. On ne sait pas quelle va être la suite. On parle de situation exceptionnelle, mais pas forcément, car vous savez qu’à chaque crise il y a des évolutions structurelles qui se dessinent, les augmentations ici causées par la guerre en Ukraine pourront se prolonger pour des raisons environnementales. On va faire le tour de la question en se concertant avec les directions métiers, pour apporter une réponse qui ne sera pas unique. », a indiqué Louis Echelard.
Indice parité
L’indice parité femmes-hommes n’était pas publié dans l’intranet ou ailleurs au 1er mars. Il est de 92 sur 100. Les femmes de l’entreprise seraient donc bien loties, au vu de cet indice. Elles apprécieront. Si d’aventure ce n’était pas le cas, n’hésitez pas à contacter vos élues et élus.
Titres-restaurants
Notre signalement d’une incohérence entre les jours travaillés et le nombre de droits à titres-restaurants sur les bulletins de salaire, surtout en 2020, n’a pas jugé être un sujet par la direction. Devant notre insistance, la direction a accepté de revoir sa position et de se pencher sur les chiffres dont nous disposons. C’est en cours d’analyse. En attendant, il est conseillé de ne pas se baser sur le total annuel, du bulletin de décembre, pour sa déclaration fiscale !
Problèmes de recrutements de CDD dans les rédactions
Il y a effectivement un problème de recrutement. On se contentera de cette réponse. Vos élus CGT ont pourtant tiré la sonnette d’alarme depuis, affirmant le mal-être des alternants, notamment, à la rédaction, du risque que l’image du journal en pâtisse dans les écoles de journalisme. Du peu de considération qui est donné aux distances entre le lieu de travail des CDD et leur lieu de résidence… Ne pas regarder les choses en face nous mène aujourd’hui à un manque de candidats.
Service DRH
Absences de la RRH de la rédaction après un arrêt maladie de longue durée. C’est le DRH qui fait l’intérim principal pour l’heure. Carl Collet est le référent pour les journalistes pigistes.
Préparation à la retraite
Selon François Greffier, le DRH, « L’entreprise souhaite une approche plus globale des salariés, à la fin de leur vie professionnelle. Accompagner ceux qui veulent partir à la retraite et penser à leur succession. À partir de 58 ans. » Le processus serait précisé avant l’été. Est-ce à dire que la politique sociale de l’entreprise s’oriente vers des départs avancés ? Réduire la masse salariale serait une idée fixe ?
Sécurité à la rédaction de Nantes
En plus d’une grille déjà en place, une ouverture à distance va être installée au niveau de la rue (vidéo portique), la commande est passée et l’installation espérée avant l’été. L’installation de caméras est envisagée à certains passages vers l’étage.
Vos délégués et mandatés CGT, cadres, employés, ouvriers et journalistes.
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