CSE du 23 septembre 📁

Oui la santé physique et mentale des salariés
« nous est chère » ! Mme la DRH

 

Prévention des RPS obligatoire (risques psychosociaux)

Lors du comité social et économique, vendredi toute la journée, 32 points étaient à l’ordre du jour. La DRH a déclaré : « Ce Papripact (Programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail) qui VOUS est cher… » Pour la CGT, OUI madame. Mais aussi et surtout, c’est une obligation légale, qu’il nous faut vous rappeler en permanence, y compris à grand renfort de mises en demeure. Notre ténacité perdure, mais notre patience s’effrite. Nous ne lâcherons rien sur ce point, surtout dans un contexte dans lequel la souffrance au travail n’a jamais été aussi présente, dans tous les secteurs de l’entreprise.

 

Politique sociale : carton rouge

Comme le prévoit la loi, chaque année l’entreprise doit soumettre aux élus, pour avis, le bilan de leur politique sociale de l’année passée. Celui-ci doit regrouper des informations précises concernant, entre autres, l’emploi, les qualifications, le temps de travail et les actions de prévention en matière de santé et de sécurité, et les conditions de travail. Les élus du CSE ont fait une déclaration commune avant le vote, dénonçant un document superficiel et bâclé dans lequel, notamment, ne figure aucun élément concernant les conditions de travail et leur prévention, malgré les relances des élus sur ce sujet. Une fois de plus la direction s’affranchit de ses obligations légales en ne fournissant aux représentants du personnel qu’une caricature « d’information ». Nous déplorons une fois de plus cette attitude qui ne va pas dans le sens du dialogue social dans l’entreprise.

 

Enfin un nouveau médecin du travail…

Ça y est, Ouest-France, et tout le groupe d’ailleurs, vient d’embaucher un nouveau médecin. Il arrivera au plus tard le 13 décembre. Pour la direction, ça n’a pas été simple tant l’offre est, selon elle, restreinte sur le marché du travail. Vraiment ? En effet, qui prendrait le risque de postuler dans une entreprise qui a éjecté manu militari son médecin du travail en pleine crise sanitaire (certainement la seule entreprise en France d’ailleurs…). C’est en tout cas ce qui se dit dans les couloirs de la profession.

… Mais toujours pas de visites médicales de reprise

Pendant tout ce temps sans médecin, plusieurs salariés restent dans le flou quant à leur reprise, faute de pouvoir effectuer une visite médicale. Certains d’ailleurs ont repris sans pendant que d’autres prolongent leur arrêt. Du jamais vu ! Un réel préjudice psychologique et financier pour ces salariés déjà en difficulté.
Comment l’entreprise compte-elle les dédommager ? Pourtant la direction avait reçu une mise en demeure (une de plus) de l’inspection du travail de rejoindre pendant ce temps, avec son aide, la médecine interentreprises… Résultat 0. Même pas peur de la police !
L’entreprise est donc, selon l’inspection du travail, dans l’illégalité la plus totale. En effet, « un salarié ne peut reprendre le travail sans avoir bénéficié de cette visite obligatoire. En l’absence de visite, il doit donc voir son contrat suspendu et sa rémunération maintenue (absence rémunérée) dans l’attente de ce rendez-vous ».

 

Télétravail

La CGT demande confirmation que notre matériel informatique, rapporté à la maison, est bien couvert par une assurance multirisque. Les salariés qui vont pratiquer le télétravail régulier doivent faire la demande auprès de leur assurance habitation d’une attestation télétravail. Ensuite, le salarié fera une déclaration sur l’honneur qu’il a fait cette démarche auprès de l’entreprise. Il n’a pas à fournir cette attestation à l’entreprise.

Quant à l’application de l’accord télétravail (6 jours par mois), qui pourrait paraître insuffisant à certains collègues, son application nous inquiète déjà fortement. Chaque site semble l’appliquer à sa façon. Un télétravail contraint (code WC sur les plannings) doit être décidé avec avis de la Médecin du travail. En théorie. À Rennes, pas de médecine du travail, on bricolera comme on peut, croit-on comprendre dans la réponse de la direction. Le niveau d’information n’est pas le même d’un département à l’autre, les personnes fragiles n’ont pas la même valeur non plus. Une iniquité flagrante est déjà présente. Pas question de laisser faire.

Pas de demi-journée dans l’accord et pourtant, des journées passées au scalpel dans les départements. Un métier qui était non éligible au moment de la négociation de l’accord : le secrétariat d’agence qui accueille le public, le devient à présent. Même si cela doit engendrer la fermeture partielle de ces agences. Un accord ça se respecte doit-on le rappeler. La direction générale valide-telle cette décision ? La direction générale décide-t-elle de baisser le rideau de nos agences locales ?

Quant aux 2,50 € versés par journée de télétravail, qui sautent si on fait partie des plus fragiles (si on est en télétravail contraint pour raison médicale). Doit-on comprendre qu’en forme on consomme de l’électricité, mais que malade, ou proche d’une personne vulnérable, on passe à la trappe ? La CGT a alerté et dénoncé cette situation.

 

Bye bye Outlook, bonjour Office 365

D’après Mathieu Fuchs, « 84 % des services Ouest-France hors rédaction ont déjà migré vers Office 365 », la nouvelle messagerie qui va remplacer Outlook et apporter davantage d’espace de stockage. « Il reste le gros morceau de la rédaction et c’est Paul Emmanuel Galland qui suivra le déploiement. » Davantage d’espace de stockage, est-ce un élément aussi crucial pour changer tout le système ? Faux. Mais où est la responsabilité environnementale de l’entreprise à ce sujet ? Nous avons également souligné que la formation dispensée était trop légère et qu’il fallait faire attention aux absences des salariés en amont et de bien les prévenir pour donner la possibilité à chaque salarié de faire des sauvegardes avant la migration.

 

Projet « TVmag »

Ouest-France se dirige vers un produit commun à 5 titres : groupe Ebra, Sud-Ouest, Centre France, groupe Rossel et groupe Ouest-France. Il sera imprimé sur un seul site, mais lequel ? Un produit web + print. Le web TV Mag, qui sera, pour la direction, « un espace maison à développer ». « On reprend notre destin en main en créant notre propre produit », selon Philippe Toulemonde. La durée des contrats devenaient plus difficiles à gérer avec le titre qui les gérait. Avoir la main sur notre propre magazine Tv du vendredi, « va permettre également d’avoir la main sur le volet numérique ». Quel site remportera le marché de l’impression, sur quel type de papier, pour quelles contreparties ?

 

Plan de tirage

Des plans de tirage sont en cours d’instruction, avec décision à la fin de l’année. Deux sites d’impression seulement en 2023, avec cinq rotatives (deux modernes pour le dOF le samedi, actuellement sur trois machines modernes le samedi soir). Puis quatre rotatives modernes et une ancienne, en 2024. Ce qui, pour nous, n’est pas dissociable de la négociation en cours à l’imprimerie d’Angers.

 

Cotisations retraites : À l’impossible nul n’est tenu

Faute à l’Urssaf, les cotisations « oubliées » sur nos bulletins de salaires pendant deux ans, mais pourtant prises en charge par Audiens, et donc dues rapidement, ne pouvaient pas être étalées dans le temps. Ce n’était pas possible, et finalement, c’est possible. Parce que la CGT n’a pas lâché l’affaire ! D’ici à la mi- octobre, chaque salarié devrait recevoir un courrier personnel, hors bulletin de salaire, avec le montant exact de ce que l’entreprise a oublié de lui ôter pendant deux années. Sans réponse, ce remboursement se fera sur 12 mois, dès la fin octobre. Ceux qui peuvent rembourser d’un coup, le pourront (le montant semblait varier de 70 à plus de 450 € en fonction de son statut et salaire). Ceux qui ont des difficultés, près de 40 € par mois pour les plus bas salaires, et ce n’est pas anecdotique, auront la possibilité de faire une autre demande personnalisée.

Il faut savoir que sur la fiche de paie il sera noté : « « RETENUE » » qui peut sous-entendre, pour une personne étrangère d’Ouest-France, « SAISIE ». Très gênant lorsque nous devons présenter nos fiches de paie à un organisme, exemple pour une location…

 

Journalistes « reconvertis » depuis l’accord pré-presse de 2010 : état des lieux

La deuxième vague de salariés reconvertis vers le journalisme est arrivée à 10 années d’ancienneté le 1 er septembre 2021. Selon l’accord, « nul ne saurait être en deçà du coefficient 130 à l’issue de dix années d’ancienneté » DONC, nul ne devra être sous le coefficient 130 sur le bulletin de salaire de ce mois de septembre. Nombre de journalistes concernés ? Sur 83 reconvertis, 13 sont seulement au coefficient 124, dont 8 sont journalistes depuis le 1erseptembre 2010, 26 sont à 130… Ces 8 derniers de la classe passeront au 130 minimum à la fin septembre. Nous avions obtenu cette application de l’accord pour ceux de décembre 2010… Merci la CGT !

 

La DRH va désormais gérer les carrières des journalistes

Gros changement historique ! Selon la direction, il n’y aura plus de Rédacteur en chef en charge des carrières. Ce sera désormais la DRH qui va gérer le plan des mutations. Plus précisément, la responsable ressources humaines de secteur, Katia Bertonnière.

La directrice des ressources humaines a précisé que les managers ou les assistantes départementales, « qui sont de bons interlocuteurs pour ces questions », seront habilitées à répondre à des « questions de niveau 1 et 2 » relatives aux mutations. Mais il restera bien un petit niveau 4, non ?

Nous demandons, comme chaque année à ce que tous les postes d’avance connus, et notamment ceux laissés vacants par les départs à la retraite, soient communiqués à l’ensemble des salariés avant le mois de janvier de l’année en cours, pour formuler des demandes de mutation.

 

 

Vos élus(es) et mandatés Ouestmédias-com CGT
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