CSE du 14 décembre 📁

Une entreprise se porte bien, 

 si ses salariés s’y sentent bien 

 

Risques psychosociaux : l’entreprise dans le rouge depuis trop longtemps 

Le cabinet Pennec, choisi par l’entreprise pour évaluer les risques psychosociaux a présenté la quasi intégralité de son analyse (il reste à évaluer la DRH). Ce que l’on peut en retenir, c’est que Ouest France fait partie des mauvais élèves en matière de prévention des RPS, surtout à la rédaction (avec  69% de participation) où près de 40% des salariés entendus expriment un sentiment de mal-être  quand ce n’est pas plus. Au cœur du problème, l’intensification et la densification du travail,  l’accentuation du bi-média, la multiplication des projets et sollicitations, le manque de clarté…  génèrent un sentiment d’être « noyé, étranglé, de perdre pied. » L’industrie, elle, se place avec près de 30% de tonalité négative. En cause : l’intensité du travail qui  manque d’anticipation, le travail de nuit et une forte charge mentale.  Dans les autres secteurs (DCM, DSI, administratifs, encadrement), l’intensité, la complexité, les  horaires entraînent 35% de réponses à tonalité négative. Tout est dit.

Une trop grande partie des salariés de l’entreprise ne se sentent pas bien au travail. Et ce n’est pas  manque de le rappeler à la direction, dont c’est la responsabilité légale de veiller au bien-être de ses salariés. Cela fait des années que nous l’interpellons sur la dégradation des conditions de travail. Sans  avancée. Derrière la nouvelle loi travail qui renforce les obligations de l’employeur en matière de  prévention se profile la question des coûts. Ceux qui dégradent la productivité dans les entreprises…  Le Sénat n’est pas assez naïf pour soudainement s’intéresser au sort des salariés.

Que va faire la direction maintenant ? S’engager dans une vraie politique de prévention ? Avec quels moyens et quelle volonté pour y parvenir ? Tant que la direction n’investira pas matériellement et  humainement, nous ne verrons aucun signe d’amélioration possible. La CGT ne lâchera rien. 

 

Les orientations stratégiques de l’entreprise : garder le cap du numérique 

Elles devaient nous être présentées en 2020, crise sanitaire faisant, elles le sont aujourd’hui. Et ce,  sans qu’il n’y ait eu de révision du plan à moyen terme autre que pour le numérique. Sans prise en  compte, non plus, des éléments financiers autre que la hausse du coût du papier. D’ailleurs,  l’augmentation du prix du journal de 5 centimes, voire plus, serait reportée à juillet. Pas  d’augmentation pour le numérique car le regain de croissance attendu est toujours focalisé sur le  numérique. Une stratégie dangereuse sachant que c’est toujours le print qui nous permet de vivre  or, continuer à investir uniquement sur le numérique revient à couper la branche sur laquelle nous sommes assis. « Même si le numérique nous permet de proposer plus de supports et de services à nos  lecteurs et d’atteindre une population hors territoire de diffusion, cela reste un complément  économique et non pas une activité qui se substitue au papier », reconnait Louis Echelard. Pour la  CGT, il est important d’étudier les raisons et les régions des désengagements de nos abonnés. Nous  ne voyons aucun engagement sur le papier, les seules propositions s’arrêtent à la diminution de la  pagination et du nombre d’éditions. Le courrier des lecteurs et Ouest-France vous répond sont les  seules réponses. Un peu maigre.

Coté Plan PRIM, le montage financier pourrait changer. Le Courrier de l’Ouest ne resterait pas  propriétaire de sa rotative. Les financements devraient donc basculer sur la seule entité Ouest France. Cela change la donne, car ce serait tous les salariés Ouest-France qui en supporteraient les  conséquences. Pour la CGT, ce n’est pas aux salariés de payer cette massification du secteur de  l’industrie ni la fermeture d’un site d’impression. Intéressement et participation sont en jeu.  

Tous les 2 ans, l’entreprise doit présenter ces orientations. La CGT attend une présentation  actualisée, loyale et sincère.

 

La migration d’Advantage s’avère être une aventure de longue haleine mal évaluée 

La facturation entre 12 à 15 millions d’euros annuel, dépend de ce progiciel américain ASC déployé  depuis 2012. C’est dire l’importance de cet outil qui finalement ne s’avère pas répondre aussi bien à  toutes les attentes, au point que son avenir soit en réflexion. La CGT s’étonne que la version de 2012  puis 2015 n’ait connue aucune mise à jour. Pour Olivier Porte, ce fût un choix et ce n’était pas une  priorité, s’appuyant sur un manque de ressources humaines allouées. Une erreur de stratégie ? Les  moyens humains consacrés sont donc aujourd’hui plus importants et les traitements prennent plus  de temps. La CGT précise que Les salariés d’Advantage sont solides, tenaces, des experts métiers  indispensables et qu’il est important qu’ils bénéficient d’une revalorisation salariale. Pour Olivier  Porte « cela a créé un esprit de corps assez remarquable dans les équipes qui sont formidables et il y  aura de la reconnaissance, ils seront promus et revalorisés. ». Le secteur compte d’ailleurs 35 %  d’augmentation salariale précise-t-il. La CGT espère seulement que tous les salariés en bénéficient. 

 

Quel est le bilan économique et en termes de ventes du jeu « 7 à gagner » ? 

Le jeu doit nous permettre de retrouver de l’impulsion mais il a moins d’impacts que les années  précédentes. Le chiffre d’affaires est d’environ 220 000 €, tout déduit. La CGT se demande si nos  lecteurs ne seraient pas lassés ? Effectivement c’est possible, répond Olivier Porte, il y aura d’ailleurs  un test concernant un nouveau jeu autour du patrimoine cet été en lien avec la période du passe  culturel Ouest-France qui permet d’aller visiter les sites de nos régions. Pas sûr de conserver les deux  jeux à gratter à l’avenir. Il faut se réinventer et prendre en compte l’impact RSE.

 

Mutuelle santé et prévoyance, l’appel d’offre du cabinet Colbert 

La réponse sera donnée le 17 janvier pour les offres avec une restitution jusqu’en avril, l’objectif de  mise en œuvre est prévu au 1er juillet 2022. La mutuelle Ouest-France peut répondre à cet appel  d’offre. Pour la Prévoyance, l’appel d’offre ne sera pas lancé avant janvier 2022 pour une mise en  œuvre envisagé au 1er janvier 2023. Les élus rappellent que nous aurons notre mot à dire car cela  passe par une signature d’accord. Pour le DRH : « la meilleure mutuelle sera celle qui offrira les  meilleures prestations aux meilleurs coûts pour les salariés. » Les retraités sont partie intégrante.

 

Situation sanitaire 

L’entreprise supprime les moments de convivialité et reste sur la jauge des quatre mètres carrés par  salariés. Où sont les sites pour lesquels cette jauge serait impossible à respecter, aucune réponse.  Pour le DRH : « Le gouvernement ne donne que des recommandations et non des obligations concernant le télétravail. » 

 

En cas de retour à davantage de télétravail, 

La CGT pose la problématique de la politique de l’entreprise pour le matériel indispensable des nouveaux CDD pour qui, le service informatique refuse le prêt de matériel. La direction se renseigne.  

 

Planning à la rédaction 

Certains plannings pour l’exercice 2021-2022 ne sont pas disponibles jusqu’à la fin de l’exercice. Le  DRH milite pour que ces plannings soient le plus rapidement mis en conformité.

 

Risques routiers 

La CGT alerte sur les cas de risques routiers évoqués à plusieurs reprises. Nous demandons à la  direction de faire un état des lieux des cas à risque et que lors de l’affectation des salariés, souvent  en CDD, ce risque routier soit pris en compte. C’est bien l’entreprise qui est responsable et non pas  les jeunes CDD qui ne souhaitent pas refuser de travailler en dehors de leur zone d’habitation. Or,  nous constatons des aberrations qui mettent en danger la santé des salariés.

 

Point d’étape sur la présentation des travaux à La Chevrolière, 

La Nohab d’Angers arrivera fin mars 2023 pour être effective fin 2023. Le démontage de la rotative 7  se fera au premier trimestre 2023. Phase 1, l’extension de l’angle nord de 3 380 m2 pour fin mars  2023, phase de démontage de la 7. Démarrage des travaux prévu début avril 2022. La toiture  comprendra des panneaux photovoltaïque (durée de vie au-delà de 15 ans) de 1000 mètres carrés  pour alimenter la production du site et si la production est supérieure au besoin, elle sera revendue  à EDF. Aucun impact du chantier pour les salariés travaillant de jour car il sera clos. Le plan de prévention sera mis en place avec l’arrivée des intervenants extérieurs. Aucune signalétique  envisagée à ce jour s’étonne les élus. Le parking sera déplacé côté nord. La création d’une équipe  projet sur les process est en cours avec des personnes des trois sites, une dizaine de salariés en tout.

 

Les travaux sur rotatives 1 et 2 à Chantepie, sont-ils retardés ?

La direction n’a pas la réponse.

 

Sensibilisation sécurité informatique pour les salariés du secteur industriel 

A la Chevrolière, un cadre accompagnera les salariés et il y aura la possibilité de le faire en groupe.  Pour Rennes, une pièce sera équipée de quelques ordinateurs. La CGT met en avant de ne pas  dispenser cette formation sur le temps de travail.  

 

En conclusion du CSE du 14 décembre, La CGT interpelle la direction pour que la paie de décembre  soit bien versée avant la fin du mois de décembre.

 

Prenez soin de vous et bonnes fêtes de fin d’année