CSE du 14 octobre 📁

La mutualisation du groupe s’accélère

 

L’entreprise se porte bien, continue à investir et rachète Bretons

Avec de très belles performances sur nos abonnés numériques, 153 000, même si ce chiffre est en retard de 7 000 sur les objectifs, cela ne perturbe en rien la direction. La publicité « reprend de la couleur » depuis septembre. En négatif uniquement sur le digital, conséquence du consentement ou pas de l’internaute, concernant les cookies. La CGT avait alerté la direction dès le début de cette obligation de consentement. Nous avons l’impression que du retard a été pris sur un sujet crucial. Cela aurait nécessité de la communication avec les internautes, en amont. Un sujet de débat pour « Ouest-France vous répond » ?

 

Projet de création d’un Pôle magazine, la mutualisation s’accélère

Le groupe rachète le magazine Bretons et va investir dans le développement numérique, en l’incluant sur la plateforme via le desk de la rédaction, avec de plus, une offre de liseuse dédiée. Ouest-France en a les moyens. Il est aussi question de rebooster les ventes en magasin. Ce magazine s’appuiera sur notre réseau de porteurs. Le coût de l’achat s’élèvera à moins d’1 million d’euros, nous dit la direction. Voiles et Voiliers (un des titres de nos filiales d’Infomer édité par Sernas), est en plein essor depuis son arrivée sur notre site, alors qu’il était plutôt en déclin. La CGT s’interroge sur le manque de propositions de pack d’abonnements incluant ces magazines, notamment aux salariés. L’impression se fait sur plusieurs sites en France. Quant à Edilarge, c’est l’heure de la création d’un comité éditorial et de mutualiser la partie marketing, commerciale, distribution et le savoir-faire éditorial. Vigilance. La mutualisation des contenus est en route. Ce qui rappel des mouvements de grève à la rédaction, lors de la NOR (nouvelles organisations de la rédaction). Et le Chasse-Marée ? Il vit bien de son côté et n’a donc pas besoin de nous pour le moment, selon la direction. Seuls Bretons en cuisine (50 000 €) et le Spécial jeu (2 à 300 000 €) sont rentables. La stratégie consiste à développer davantage de magazines et moins de hors-séries et suppléments. Le travail futur des journalistes du service suppléments ne serait pas impacté, nous assure Stéphane Baranger. À voir. Le « Sponsor actif », (comprendre le responsable), de cette nouvelle stratégie, est Olivier Porte. Cela passe encore une fois par de la réorganisation à la DCM, sans ressources supplémentaires pour le moment. Et en silence ! Nous resterons en alerte afin que les moyens disponibles soient en adéquation avec les besoins.

 

Droits voisins : Google condamné

Deux ans de négociation via l’Alliance (syndicat des patrons de presse), qui a déposé une plainte en 2019, puis une seconde, auprès de l’Autorité de la concurrence. Google a été condamné en juillet 2021 à une amende de 500 millions d’euros et à entrer en négociation, de septembre à novembre. Les éditeurs de presse attendent une non-discrimination de la presse et la distinction entre les offres commerciales et le droit voisin. Pour notre président : « Ce qui pose un problème, c’est l’accord interne entre l’Alliance et le Figaro (entre autres) qui négocie seul de son côté, tout en donnant des leçons aux autres. Quand le personnel passe avant le collectif ».

 

Gouvernance de l’ASPDH

Le statut de l’Association pour le soutien des principes de la démocratie humaniste, fondée en 1990, est pérennisé et tient encore ses promesses à ce jour. Nous demandons la transparence sur les membres qui constituent cette dernière. Il est nécessaire d’en connaître la liste. Le président souhaite que nos lecteurs en soient aussi informés et que dans le journal, si des membres sont interviewés, qu’ils soient cités en tant que membres.

 

Ouverture des négociations du dispositif PRIM à Ouest-France

À la suite de la signature de cet accord sur le plan national, avec l’aide de l’État, tous les outils sont là pour avancer. L’accompagnement du personnel d’Angers, qui devra déménager, passera par une visite des sites de Rennes et Angers. Les conditions d’accompagnement des salariés qui partiraient sont en cours de négociation. La CGT pointe le problème des CDD, en attente de savoir s’il y aura des embauches. Pour rappel le personnel ouvrier Ouest-France est éligible à partir de 58 ans, avec un congé de formation pendant deux ans et s’il n’a pas atteint la possibilité de faire valoir ses droits à la retraite, il devra passer par une inscription à Pôle emploi. Audiens accompagne ces salariés. « Il y aura une étude RPS dédiée au personnel qui reste ». Un état des lieux est en cours, avec le cabinet Galliléa. Les impacts de ce plan ne sont pas sans conséquences. Pas question de perdre du salaire, la mutuelle interne, le rattachement aux aides du CSE, ni le journal tous les matins, par exemple. La DRH précise que ce processus court sur un délai de portabilité de 3 ans, donc pour la mutuelle cela ne devrait pas poser de problème, ou ne concernerait que très peu de salariés. Seuls les moins de 62 ans peuvent faire partie du plan, quelques salariés sont au-delà et leurs cas seront abordés personnellement.

Après ce plan de massification de nos imprimeries et de la masse salariale chez les ouvriers, une réorganisation des deux sites d’impression amène les nominations d’Erwan Riou, ex-directeur technique des journaux de Loire à Angers à compter du 1er novembre en tant que directeur de la Chevrolière et salarié Ouest-France. Renaud Martinat, rejoint Philippe Vermandé au siège. Il sera en charge de l’évolution du site de la Chevrolière, avec un programme de transformation en co-construction, afin que ce site soit à un grand niveau « d’excellence et de performance », selon Philippe Toutlemonde. Ce qui est loin d’être le cas en ce moment, avec les problèmes techniques à répétition de ces derniers jours.

 

La rédaction en chef déléguée s’étoffe

Laëtitia Greffié rédactrice en chef déléguée est nommée responsable de la coordination du pole jour, des services mise-en-scène, du pole mag, de la Culture et de l’Infographie. Édouard Reis Carona est nommé responsable de la coordination des projets numériques et Sébastien Grosmaître, responsable de la coordination des contenus de locales et régions. Paul-Emmanuel Galland a rejoint la rédaction en chef depuis avril 2021, chargé des outils de production. Pour un total de 16 membres à la rédaction en chef.

 

Point sur la mise en place de l’organisation « SR-locales-régions »

Philippe Boissonnat précise que les 30 agences détachées sont passées à 2 postes. La CGT rappelle que l’engagement est de deux postes en CDI, or ce n’est pas encore le cas. La rédaction en chef se retranche derrière la séquence de recrutements en cours, qui courra encore sur 2022. Trois alternants sont en locales détachées, oui mais, désormais il y a au minimum un CDI référent. La révision des postes de SR n’est pas prévue avant décembre. Encore faudrait-il que les SR soient informés dans les départements. Des échanges sont prévus avec les équipes encadrantes (DD, ADD, chefs d’éditions, chefs de rédaction), pour aboutir à un état des lieux des besoins en nombre de postes. L’évolution de pagination est surveillée « comme le lait sur le feu », nous a affirmé Philippe Boissonnat, car l’activité reprend, cela peut donc impacter l’organisation de travail. Mais nous assure-t-on : « Il n’est pas question de remettre de la tension dans les équipes. On attend le diagnostic département par département ». Six SR « vus » et il en reste trois à voir (Morbihan, Finistère et Sarthe avant la fin du mois). La CGT fait remarquer que la pagination augmente toujours au mois de décembre, même si c’est beaucoup de pub, cela complique la mise en page.
Les évaluations de la charge de travail ne font référence qu’à la partie print et non à la charge web amplement augmentée depuis plus de dix ans. « Ce travail était déjà assuré », a affirmé Philippe Boissonnat. En clair, les moyens sont déjà en place et c’est un refus d’admettre cette charge supplémentaire de travail. La CGT stipule les nouvelles taches sans cesse ajoutées côté web, comme les « push », les hyperliens, les clics qui se multiplient avec les correspondants via Swing… Pour la rédaction en chef ces adaptations demandées aux journalistes depuis l’ère du web first, sont considérées comme absorbées. Les journalistes apprécieront ! Il est plus que temps de valoriser autre chose que les articles et leurs référencements qui nourrissent le journal print et web, les femmes et les hommes qui permettent cette rentabilité sont entrés dans une cadence infernale. Les SR web ont des amplitudes horaires clairement augmentées !!!

Les horaires des SR « en tests », sont dépendants des pics d’audience des heures ou les internautes sont le plus disposés à nous lire. C’est-à-dire de 7 h à 10 h, de 12 h et 14 h puis de 18 h à 22 h. Quant aux tournes sur les différents horaires pour les salariés, « ce n’est qu’une question de Poga », nous répond Philippe Boissonnat ! Mais que font les responsables des plannings ? La CGT demande le respect des heures de repos conventionnels entre deux services, un rythme biologique respecté et des conditions propices à un travail de qualité. Le droit à une vie privée, en bonne santé mentale et physique.

 

Audit sur le fonctionnement des outils éditoriaux Eidos

Selon Paul-Emmanuel Galland, il est question d’optimiser au niveau Groupe, le workflow actuel SIROCO/EMPM, futur flux de travail prépresse concernant la production des pages des journaux. Le rapport du cabinet AXOA (ex-journaliste chez Springueur, spécialiste des incrémentations Eidos complexe) a été remis à la direction. La finalité est de devenir un service d’excellence à moindre coût et devant répondre aux nouvelles attentes des divers formats de publication. Un groupe projet et un comité de pilotage doivent être créés. L’objectif en est la sécurisation de la production qui aujourd’hui serait trop éclatée et trop adaptée à chaque produit. Un seul environnement de planification et de gestion pour tous les produits imprimés et versions numériques serait plus simple. Il doit y avoir une convergence avec l’éditorial. Un travail est engagé sur les articulations print/web au siège, sur le plateau. Le chantier se poursuivra par le service des sports puis dans les départements. Il s’agit de rendre des préconisations
d’optimisation des outils et organisations. Il y a besoin d’une démarche d’amélioration en continu. Pour exemple la problématique de la gestion des catalogues photos sous Eidos est un cas précis à régler, incluant la perte des métadonnées et des reparutions trop nombreuses de la même photo. La CGT connaît parfaitement ce sujet et à alerte depuis très très longtemps. Il est regrettable que les professionnels et référents métiers ne soient pas mieux reconnus et entendus sur des sujets aussi pointus.

 

Déploiement Office 365, point final avec toute la rédaction d’ici la fin 2021

Le transfert des documents communs à un service est très chronophage et engendre une surcharge de travail, il est question de la gestion du stockage, de la confidentialité et du tri indispensable tout en conservant l’historique qui reste important. Les salariés absents seront sensibilisés à leur retour par un accompagnement spécifique, cela passe par son manageur. Le cloud est bien en France et non pas au niveau de l’Europe c’est contractuel. Coté Rédaction, Paul-Emmanuel Galland est le référent avec Anne Faujour et les CEPOF qui sont dans leur cœur de métier et pendant une semaine sur site après migration.
« La hotline Eidos 72 27 prendra le relais ». Une séance de deux heures de formation est obligatoire, et sera considéré comme temps de travail. Le client lourd sera doté d’un compte à part (plus onéreux), s’il utilise des logiciels de travail plus gourmands qu’un salarié lambda (tableaux complexes, etc…). La CGT demande que des renforts soient prévus pour les postes SR, au moment de la migration. Chaque département aura un accompagnement physique sur site.

 

« Ouest-France et vous » : un service décloisonné d’ambassadeurs de la marque

« C’est une équipe de journalistes, ce qui n’est pas forcément le cas dans les autres journaux » précise François Grégoire, chef de ce service, composé de Marie Sasin et Julie Pain (qui sera le relais avec les départements), de François Vercelletto, rattaché directement à François-Xavier en charge du « courrier des lecteurs » et d’Hélène Beuque qui les rejoindra très bientôt, mais ne sera présente que partiellement, car elle a aussi en charge le déréférencement et le planning. Ce nouveau service est en construction et tourné vers nos lecteurs « qui nous ont beaucoup sollicités lors de la période de crise sanitaire ». Que pouvons-nous inventer pour garder l’interactivité avec eux : « des débats en direct avec des spécialistes, des vidéos reprises par nos chaînes télés par exemple ». Les thématiques captent davantage nos internautes et sur un périmètre plus large que celui de notre diffusion géographique.

 

Service de santé au travail : une grave défaillance

Pas de visite médicale de reprise possible. Des conséquences néfastes pour les 69 salariés qui ont eu déjà vécu plus d’un mois d’arrêt de travail et qui ne peuvent pas passer de visite médicale obligatoire pour leur reprise d’activité. Leurs seules alternatives : passer soit par du mi-temps thérapeutique qui relève du médecin traitant, soit par la prise de leurs congés et/ou RTT, « ce qui est légal » se défend la direction.
Vraiment ? Ce n’est pas l’avis de l’inspection du travail s’appuyant sur les Article R4745-3 et L. 4624-1 du Code du travail : « le salarié ne peut reprendre le travail sans avoir bénéficié de cette visite. En l’absence de visite, le salarié devrait donc voir son contrat suspendu et sa rémunération maintenue (absence rémunérée) dans l’attente de ce rendez-vous. » Une fois de plus la direction applique ses propres lois.

200 visites médicales d’embauches seront nécessaires à l’arrivée du médecin.

Point Covid : un cas positif à la DRH, aucun cas contact. Les salariés doivent continuer à porter le masque. Les voyants sont au vert mais on reste prudent.

Secouriste au travail : la liste des salariés est à réactualiser car les 150 salariés répertoriés sur les sites extérieurs et au siège ayant suivi la formation initiale est valable uniquement pour cinq ans et deux ans pour ceux qui ont suivi un recyclage. Autant dire qu’après la période d’un an et demi de crise sanitaire tous ces salariés doivent passer de nouveau par le recyclage. C’est bien à l’entreprise de relancer ses salariés qui pour le moment ne s’est toujours pas manifestée. La santé des salariés est une fois de plus passée au second plan, voire très loin des préoccupations principales de la direction.

Bulletin de paie et Congés payés : à quoi correspond la retenue « CP A + 1 » (ligne RAP) quand on a pris ses congés payés en août sur les bulletins de paye de septembre ? Des congés pris par anticipation (qui n’ont pas encore été acquis). Une problématique générale quel que soit le statut. La CGT demande que ce sujet soit instruit au service rémunération et qu’un retour précis soit fait.

Le service fabrication publicité va déménager en 2023 avec l’aménagement de nouveaux locaux. C’est trop tôt nous répond la direction en nous assurant que nous serons associés aux orientations. Tous les services qui doivent déménager seront évoqués. La CGT a demandé que nous soyons réellement associés et non pas consultés juste pour donner un avis sur un projet bien ficelé et que le sujet open space est une inquiétude après les multiples constats non satisfaisants. La CGT demande de relancer une enquête.

 

Télétravail

Non, la direction ne prend pas en charge des frais pour le télétravail contraint. Concernant l’insalubrité des locaux à Nantes par exemple, ou lors de travaux dans une rédaction, ce télétravail sera considéré comme un cas exceptionnel en lien avec leur santé et sera alors pris en charge par l’entreprise. La CGT a dénoncé le travail en open-space qui est à présent d’un autre temps, les éclairages obsolètes et les pollutions sonores dans plusieurs départements. Beaucoup d’entreprises en prennent conscience. Pourquoi pas la nôtre ?

 

Les tests concernant les correspondants locaux de presse

Du point de vue de la rédaction en chef ils se déroulent bien, (passage à Eidos/Swing, bientôt vidéos). Le déploiement est fixé jusqu’à la fin de l’année pour les Pays de la Loire et les départements bretons. La CGT constate que ce qui totalement occulté, c’est une charge de travail augmentée, avec sept clics supplémentaires changement de canal web vers print seul par article mal calibré par le correspondant, avec un logiciel non ergonomique, des coups de fil supplémentaires. Depuis, nous avons appris que des postes de journalistes SR sont déjà programmés dans les départements. Notre inquiétude est forte sur les risques psycho-sociaux de ces équipes. Quelle vie si les tournes de week-end était dégradées ?

IPhone, le renouvellement de cet outil de travail est à l’étude. La CGT précise qu’avec la double identification à la suite de la bascule sur Office 365 les appareils sont d’autant plus obsolètes. La double identification est reconnue comme un bug et doit être réglée, répond la direction.

Application OF. Coût à fin septembre 2021 : 1,247 million, le budget était de 1,340 million d’ici décembre.

Enquête Sipa « baromètre mobilité » : avoir une visibilité bi annuelle concernant les usages des salariés sur leur mode de transport, afin de proposer des actions telles que l’ouverture d’un portail côté rue de Châteaugiron pour le siège, la mise à disposition de vélos électriques. Et dans les départements ? Encore faudrait-il qu’il y ait un parking à vélo conséquent. La CGT a précisé que les modalités d’emprunt de ces vélos ne sont pas claires et demande qu’une meilleure communication soit mise en place.

Réforme de l’assurance chômage et nouvelles règles d’indemnisation, l’entreprise va-t-elle modifier ses pratiques de durée des CDD (ex. un contrat de six mois plutôt que deux contrats de trois mois) ? C’est prématuré nous répond la direction.

Service bâtiments : Jean-François Harnois, nouveau responsable, arrive ce lundi 18 octobre. « On va le laisser travailler… Il va s’inscrire dans la continuité des projets… il n’y aura pas de copie à la baisse demandée », a affirmé la DRH.

Naissances et allaitement : Il n’y a plus de prime de naissance pour les nouveaux parents, « pour éviter un problème avec l’Urssaf » selon la direction. Par ailleurs, la CGT a rappelé qu’un espace doit être mis à disposition des jeunes mamans qui allaitent et ont besoin de tirer leur lait. Au siège, il y a l’infirmerie, dans les départements, rien n’a été pensé pour elles, comme rien n’est pensé pour un salarié qui a besoin de s’allonger en cas de malaise.

 

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