CSE du 17 SEPTEMBRE 📁

40 éditions

Retour vers le futur

« C’est juré, c’est pour toujours ». L’histoire permet pourtant d’en douter.

Remontée de 23 à 40 éditions, et « on devrait en rester là ». La direction justifie cette remontée à 40 par la demande des annonceurs, la reprise de l’actualité, la copie des correspondants et au final par … la demande des lecteurs, qui veulent retrouver le journal pour lequel ils paient.
Pour nous, c’est la base. Les lecteurs attendent depuis la fin du confinement, des mois de retard !

« Une relance des éditions » pour le rédacteur en chef adjoint, venu faire sa présentation aux élus du CSE, jeudi 17 septembre. Sans honte, la direction lance « on revient dix ans en arrière.».
Et nous devrions nous en réjouir ? « Il faut dézoomer les éditions » alors que notre mission est de rester au plus près des lecteurs « de la commune au monde ».
Dix années pendant lesquelles les équipes ont cravaché dans les départements, au siège, à l’industrie, aux expéditions, à la coordination, aux ventes, à l’informatique…
Et pourquoi ? La CGT a tenu à rappeler la perte brutale et définitive de 13 éditions dans la bataille, puisque nous étions monté jusqu’à 53. Un choix qui, à l’époque, était tout simplement guidé par des économies nous révèle la direction.
Le prix du papier est-il tombé si bas ? Un sacré rétropédalage. Comprenne qui voudra. Mais le nombre d’éditions est donc plus une question économique qu’éditoriale. Voilà c’est dit !
Quant au DOF, « on reste dans le pyjama actuel » a dit Philippe Boissonnat, en dehors de la distribution qui verra quelques évolutions. Paul-Emmanuel Galland, lui « vise la sécurité ».
Quelle ambition … Le journal papier reste le socle financier de l’entreprise, nous aurions imaginé un scénario d’avenir plus détaillé, plus ambitieux. Sans doute n’étions-nous pas dans le bon atelier ce jeudi !
Puis arrive le Plan filière, de son petit nom PRIM (Plan réseau imprimerie 2020-2025). Une opportunité qui colle parfaitement au « chantier 13 » d’Inventons demain qui s’étalait jusqu’en 2027. Quelle coïncidence !
Quel avenir pour la presse régionale demain ? Quelle démocratie pour notre pays ?
La presse n’a jamais eu pour vocation la rentabilité, mais d’être d’utilité publique. Ne reste-t-il que les salariés pour y croire ?
Après une première assemblée générale à Ouest-France, le 8 septembre, beaucoup d’autres sont en cours chez nos collègues de la presse régionale. Vous trouverez notre communiqué spécial plan filière ci-dessous.
Quant à parler de départs à la retraite, la CGT rappelle que depuis des années il n’y a plus de référent entreprise (M.P.Valles). Officiellement.
Ça coince pour pouvoir se projeter précisément en fin de carrière, et si le salarié dispose d’un CET ça se corse d’autant plus.
D’année en année, les salariés perdent en service. La nouvelle DRH, Mme Jéhanin, nous a indiqué une piste d’aide à la clarté par le biais d’Audiens. Cela reste une personne extérieure à l’entreprise, donc insatisfaisant.

  • Télétravail. La négociation commence bien le 25 septembre. Et la CGT sera autour de la table. Pour la DRH, Mme Jéhanin, en poste depuis quinze jours, le postulat de départ, « c’est une question de volontariat et un enjeu de santé au travail ».
    Les élus CGT ne contestent pas la tenue d’ateliers à ce sujet, mais la méthode et la manière dont les participants ont été choisis par la direction, ainsi que sur l’information qui n’a pas été donnée aux élus du CSE au préalable.
    Cette négociation commence maladroitement, puisque la direction compte faire de ces retours d’ateliers une base de travail pour la négo. Quarante salariés sur 1700, quel échantillon représentatif !
    Vos élus expérimentés doutent de la fiabilité d’un tel outil et alertent : « Attention de ne pas détricoter ce qui fait l’ADN du journal ».
  • Chômage partiel. Il est prolongé jusqu’à fin décembre et ne concerne plus que les pigistes.
    Retraite complémentaire et chômage partiel : oui, il y aura bien une perte financière. Nous rappelons que la CGT avait demandé que cette année soit considérée blanche prenant comme référence l’année 2019.
    Nous attendons donc, les propositions de la direction.
  • Négociation des secrétaires d’agence. Enfin, ça y est ! Une négociation, à la demande de la CGT, est prévue pour 2021. Il y aura, en décembre, un état des lieux de leurs missions et des besoins des rédactions, en lien avec le numérique.
    Il en découlera une négociation sur le haut de la grille employés et le bas de la grille cadres. La CGT demande qu’une commission Employés soit remise en place et y soit dédiée.
  • Vélos électriques. Tous dans vos starting-blocks, ils sont arrivés au siège. Enfin, une dizaine pour Ouest-France et Additi. Viendra ensuite le temps des rédactions extérieures, selon les besoins.
    Il existerait déjà des scooters et des vélos électriques dans certaines rédactions…
    Site de la Chevrolière. Enfin ! Après des mois de réclamations des salariés et élus, la direction lance un appel d’offres pour remplacer les matériels défectueux du point distribution. Il était temps !
  • Accueil des rédactions extérieures. Presque tous les boutons d’urgence ont été installés dans les rédactions, pour lesquelles la direction les a jugés nécessaires, à venir très prochainement : La Roche-sur-Yon et les Sables d’Olonne.
    Hors certaines installations avaient été actées lors de CHSCT qui à ce jour ont été balayées. Nous y reviendrons, car le vécu des salariés ne coïncide pas avec les critères de sélection de la direction.
    Pas question de laisser des salariés en situation à risque non protégés.
  • Contrats de professionnalisation. Seulement deux se sont concrétisés en embauches en CDI en trois ans (sur 90 à ce jour). De la précarité en voilà et du gâchis aussi pour les équipes qui se sont investies dans la formation de ces jeunes.
    Il faut recommencer sans cesse, épuisant, démotivant. Ils sont plus nombreux chaque année. Nous constatons qu’ils font davantage le travail d’un salarié que de l’apprentissage, il suffit de regarder leurs plannings et leur charge de travail.
    Les modules professionnels obligatoires dans le cursus ne sont pas même réalisés.
    C’est un détournement d’usage flagrant que nous ne cesserons de dénoncer.

Prenez soin de vous,
vos élu(e)s CGT, Rennes, le 19 septembre 2020
Pour nous joindre : ouestmedias-com.cgt@ouest-france.fr