compte rendu du CSE du 17 décembre 📁
La CGT attend de la direction qu’elle respecte son engagement
Enquête sur la charge de travail
Pour l’année 2025, et uniquement pour l’année 2025, le journal annonce qu’un poste sur deux ne sera pas remplacé et que les créations de postes seront gelées.
Alors que les syndicats avaient enfin obtenu l’étude de la charge de travail dans toute l’entreprise, la direction la détourne à sa façon. Car cette nouvelle étude sera « réorientée » sur l’organisation du travail et des conditions de travail. Pour mémoire, le cabinet Pennec avait déjà réalisé ce diagnostic, resté lettre morte. Nous mettons en doute la sincérité de l’entreprise dans la démarche et restons dubitatifs quant à l’absence de cahier des charges. L’aveuglement du directoire et de la direction est de mauvais augure pour les salariés.
La CGT attend de la direction qu’elle revienne à l’étude de la charge de travail, négociée et signée avec les partenaires sociaux lors de la NAO.
Le projet de magazine du samedi
Le test s’effectuera dans le Morbihan au printemps 2025. Ce supplément (piqué rogné), de 32 pages, dont quatre pages départementales, sera imprimé sur un papier de 55 g (le journal est imprimé sur du papier de 40g) avec une augmentation de 0,25 centimes pour l’achat du journal du week-end. Il sera construit autour du temps libre, des loisirs, et du servicie gratuit… récupéré de manière exhaustive et automatique via l’Intelligence artificielle. « Mais il y aura toujours une femme ou un homme derrière ». Une fois de plus, le contrôle humain est indispensable, mais il sera sans aucune valeur ajoutée, la direction s’était pourtant défendue du contraire ! Il rassemblera des contenus déjà produits. Par ailleurs, rien n’est évoqué concernant l’organisation du travail des salariés qui devront le fabriquer. Pour le moment, une équipe étudie les effets sur les dernières pages et celles du DOF. Concernant l’impression, elle nécessiterait sans doute deux jours de travail, uniquement sur le site de Chantepie, les mercredi et jeudi, en journée. Ce produit Ouest-France serait inclus dans les Journaux de Loire. Une prestation qui devrait être facturée à 100% mais cela n’a pas été précisé.
Nouvelle maquette pour le quotidien
Le projet de nouvelle maquette met en lumière les besoins d’évolutions du logo, de la Une, de la typographie (taille du caractère plus grande notamment) et d’une meilleure hiérarchisation de l’information, associée à une mise en valeur de l’image et des articles plus courts (lignages maîtrisés). Un numéro zéro est prévu à Nantes et aux Herbiers le 6 janvier 2025. La refonte doit être terminée pour novembre 2025. La mission de la directrice artistique prendra fin au moment du lancement officiel. Un guide des normes sera rédigé, ainsi qu’une charte rédactionnelle dédiée. Pas de changement de déroulé, ni de pertes d’entrées rédactionnelles, ni de diminution de la pagination ne sont annoncés. De nombreuses questions restent posées : quid de la publicité ou de la formation des équipes par exemple.
Omniflow et passage du DOF avec Topas
La CGT l’avait énoncé dès le début : cette évolution technique des modes de fabrication impacte les organisations. Les SR, par exemple, perdent en autonomie et en souplesse pour déplacer les publicités d’une page à l’autre quand le rédactionnel l’impose. Ils doivent s’en remettre à leurs collègues de la Coordination qui, une fois de plus, se sont adaptés aux changements et aux effets de bord et ont dû gérer sur le tas. Car, dans l’urgence, les journalistes ont reçu une formation a minima faute d’effectifs suffisants.
La CGT, se demande dans quelles conditions de travail, les salariés de la Coordination, qui doivent être disponibles, à tout va et jusqu’au bout de la nuit, passeront ce cap ?
OFTV : L’Arcom officialise l’attribution d’une chaîne TNT à OFTV.
L’équipe de la future chaîne de télévision devrait d’ici à fin juin passer à vingt-cinq voire trente salariés. L’espace dédié se situera au second étage de la tour. Celui-ci est actuellement occupé par les filiales de Ouest-France (Latitude magazine et les Editions Ouest-France) qui migreront chez Additi, au plus tard en février 2025. La Direction des services numériques (DSN) passera du rez-de-chaussée au second étage. Quant à la proximité évoquée entre la télé et la rédaction, on s’en éloigne.
La chaîne Kolok
Kolok est un média « pour les jeunes » exclusivement diffusé sur Youtube depuis l’été 2024. L’équipe de cinq salariés est située à
la rédaction locale de Rennes Pré-Botté. L’objectif : proposer deux vidéos par semaine, une le mercredi et une le vendredi à 17h. A ce jour, la chaîne compte environ 1 200 abonnés et a besoin de publicités pour être rentable. L’objectif à atteindre d’ici à quatre ans, 250 000 abonnés, le seuil d’équilibre. La marche est haute. Kolok est un exemple concret de la stratégie d’entreprise afin de faire évoluer le métier de journaliste vers des supports numériques.
France live : « Stop on arrête les frais »
France live, un agrégateur de contenus du groupe, devait renforcer notre autonomie vis-à-vis de Google via des renvois vers des titres de presse divers et variés.
La CGT avait alerté sur la disproportion des chances entre le géant d’internet et cette proposition. Cela n’a pas manqué : le bilan est négatif. Les trois journalistes qui rapportent 7 millions de visites par mois intègreront-ils la plateforme Ouest-France ?
Le service Infolocale, constitué d’une dizaine de personnes change son organisation, Nicolas Bouget devient le patron à la place de David Moisan qui a pour mission de vendre nos technologies (exemples : Mediago éditeur de newsletter, infoconnect, storm (pub) …) développées au sein de Ouest-France et du groupe vers d’autres médias.
Voitures de services (mutualisées)
Après les voitures de fonction, la direction remet le sujet sur la table. Pour les départements, si les voitures roulent moins de 5 à 6 000 km par an, il serait plus rentable pour l’entreprise de passer au remboursement des frais kilométriques directement aux salariés. Au siège, le fonctionnement de réservation des voitures de Mobilize sera privilégié.
Forfait mobilité douce
Tous les salariés trouveront, comme chaque fin d’année, la feuille relative au forfait mobilité douce via l’actu RH et sur Rubics. Le nombre, en jour, de venues à vélo au travail n’est pas à préciser : la déclaration sur l’honneur fait foi. Pour la direction, pas de rétroactivité possible.
Arrêts maladie et congés
Dix-huit salariés sont concernés à ce jour et ont reçu un courrier précisant qu’il est possible d’étaler ces jours recrédités jusqu’à fin février 2026. Le paiement de jours de congés est impossible, nous dit la direction, mais, comme le stipule la CGT, le salarié peut en déposer sur son compte épargne temps. Et qu’en est-il des salariés qui n’ont toujours pas eu de retour à leur demande ?
Points pénibilité
Deux années de points pénibilité perdues. Depuis 2019, l’entreprise n’a pas déclaré les points pénibilité nuit des cadres techniques de la coordination. Les années 2021, 2022, 2023 viennent tout juste d’être déclarées nous répond la direction. Pour les années 2019 et 2020, c’est une perte sèche pour les salariés à cause d’une nouvelle erreur de l’entreprise !
La CGT revendique des dommages et intérêts pour ces salariés. Que propose la direction ?
Reconversion professionnelle et garantie de ressources
La direction envisagerait de verser le différentiel de rémunération en une seule fois afin de maintenir la même rémunération sur une période à définir !
La CGT n’ira pas dans cette direction si c’est moins disant. Une période à définir est un exemple de déviance défavorable au salarié. La période à couvrir est bien celle entre le moment du changement de poste jusqu’au moment du départ de l’entreprise ou de son évolution salariale qui atteint cette garantie de ressources. Et recevoir ce différentiel en une seule fois aura des impacts sur la vie personnelle des salariés (impôts… ) Et quid des statuts et de leurs conquis sociaux ? Derrière ce souhait ne se cacherait-il pas beaucoup de reconversions professionnelles à venir et à moindre frais pour l’entreprise bien sûr ? Donc la CGT ne voit pas cette proposition d’un bon œil et vérifie à chaque instant la volonté de l’entreprise à s’attaquer aux conquis syndicaux.
Vestiaire homme du siège
Pendant l’heure du déjeuner, des salariées viennent prendre leur douche après leur séance de sport, dans le vestiaire des hommes. La direction découvre le sujet et n’a aucune réponse à donner. N’y aurait-il pas trop peu de douches dans la partie du vestiaire des femmes ? Tant qu’à faire la pression de l’eau est à revoir ainsi que la réserve d’eau chaude visiblement !
Harcèlement sexiste
La sensibilisation « harcèlement sexiste » se transformera en une formation obligatoire à compter de 2025. C’est une question d’émargement qui permettra à l’entreprise de savoir qui a suivi cette sensibilisation et cela la sécurise juridiquement parlant.
Santé
La CGT a obtenu gain de cause : le vaccin contre la grippe sera remboursé via une note de frais pour les salariés hors siège.