CSE du 19 septembre 📁
Le journal papier, par la valorisation de son format, booste les ventes
Belle évolution de la diffusion estivale, « On ne lâche pas le papier ni la vente au numéro dans les kiosques », dixit Fabrice Bazard. La valorisation de son format, via les jaquettes (Une pleine page), des grands évènements, Jeux olympiques, la Libération, les 24h du Mans…. ont boosté les ventes en kiosques. L’Édition des Jeux papier a tellement plu, qu’il n’en restait aucune dans les présentoirs. Une opération rentable, au-delà des prévisions, grâce à la publicité. Alors pourquoi pas réitérer avec le Vendée Globe et d’autres événements ? Même constat lorsque nous avons publié, en exclusivité, les affiches des Jeux olympiques, ou
encore des doubles pages de contenus thématiques. La CGT n’a cessé de le dire : ce grand format en a encore sous le coude et ça paie. A reconduire plus souvent.
« Au-delà des chiffres, je suis très fier du travail exceptionnel des équipes, de la qualité des contenus et des retours extérieurs très positifs, donc on peut avoir confiance », souligne F.X. Lefranc.
La CGT alerte : les équipes ont besoin de souffler, sachant que l’année qui arrive sera encore très intense. « Nous devons être plus sélectifs sur les projets… Redonner de l’air, c’est terminer les projets, exemple omniflow… Et il y aura l’étude de la charge de travail », répond la direction. Enfin ! Mais avec quels moyens ? Omniflow (réorganisation des flux de production entre les rédactions et l’industrie) ne fait toujours pas l’objet d’une étude des impacts sur les organisations de travail, demandée par la CGT, depuis le début. Pour la direction, « ce n’est pas une évolution de process, excepté pour la partie coordination manager qui doit s’insérer avec Topas. C’est une rénovation profonde des outils, mais pas d’évolution des organisations. » Pour la CGT, cette approche exclusivement technique omet les femmes et les hommes, notamment côté coordination technique. L’équipe n’est pas pérenne et ne voit pas clair sur son avenir. La CGT réitère sa demande d’instruire ce sujet. Trop de projets sont encore menés sans mesurer les impacts dans les équipes, ni instruits par la CSSCT alors que c’est une obligation légale. Pour la CGT, Il est urgent de respecte le code du travail.
La dépendance au référencement n’en finira jamais. L’abonnement numérique, lui, n’atteint pas l’objectif. Un chantier transverse est donc lancé. « Dans la presse, on est les meilleurs au niveau de la conquête », se félicite la direction, mais il faut faire mieux. « Ce qui déclenche de l’abonnement, c’est avant tout l’info locale, or notre politique a été d’augmenter le nombre d’articles payants. Nous devons trouver le bon dosage entre gratuit et payant. » Sur les efforts de la rédaction, par exemple Prolongation, Nos vies, il faut trouver de nouveaux leviers d’abonnements, par les infos nationales, pour élargir le panel de lecteurs et pour un meilleur référencement. Une personne sera recrutée sur l’expérience utilisateur (chantier UX). Elle travaillera avec la rédaction, les services informatiques et la DCM, pour valoriser, hiérarchiser, automatiser les contenus de la plateforme numérique afin d’améliorer le parcours abonnement, le tunnel de conversion et la publicité. L’audience fait de très bonnes performances : 200 millions de pages vues, l’objectif est rempli. Cependant, alors que nous produisons plus d’articles sur les événements nationaux que la presse nationale, notre référencement reste au niveau local. En cause les algorithmes de Google, qui nous cataloguent en local. Ce qui reste assez logique en soi, nous sommes bien un journal de presse quotidienne régionale. La CGT se questionne sur la stratégie éditoriale. Tout miser sur un référencement national n’invisibiliserait-il pas à contrario nos contenus locaux ? Quid de notre mission intrinsèque d’informer le plus grand nombre et de développer toujours plus de proximité ? Et l’information locale, c’est celle qui paie et déclenche de l’abonnement.
L’offre week-end devient l’offre du samedi. Ce sera un supplément, tel celui de cet été, axé sur les sorties, le tourisme, des portraits… mais qui devra être en cohérence avec les propositions du Diverto et celles du DOF. Un test dans un département sera lancé très prochainement. Or, aucune organisation de travail n’a été mentionnée !
Ouest-France demain, le chantier Locales 2025, fait écho à celui de Locales 2018 (NOR). Danger imminent ! Pour rappel, les rédactions avaient fait grève pour stopper ce projet, entre autres, de fermetures et mutualisations des rédactions et de diminution des effectifs. Le poste de SR web n’est toujours pas reconnu dans la grille. Aujourd’hui, c’est reparti, ce sera avec la participation de 50 salariés divisés en 5 groupes de travail. A date, deux jours seulement, de compensation seront alloués pour les salariés en production. Et pour l’encadrement, qui aura la charge de réaliser certaines de leurs tâches et avec quels renforts ? La direction annonce que « les grands axes du chantier auront un impact sur tous les supports et dans toutes les organisations de travail. Le périmètre et le nombre d’éditions sont à revoir ; la vidéo doit évoluer ; une nouvelle maquette est attendue ; de nouveaux déroulés sont à prévoir ; sans oublier l’intervention de l’intelligence artificielle ». Faut-il comprendre qu’à l’issue du projet, programmé à l’automne 2025, les ressources humaines (en priorité les journalistes), devront sans doute se repositionner dans les territoires selon les besoins ? La CGT s’inquiète de la nouvelle équation qui en résultera entre l’équilibre des besoins humains, de la couverture du territoire redécoupée et de la proximité avec nos lecteurs jusque dans les campagnes. Concernant l’intelligence artificielle générative, la CGT alerte la direction qui s’était, elle-même engagée, à ne mettre en production aucun des tests (POCs) sans échange préalable avec les élus ! Il est venu le temps de se questionner sur les bases, les fondements du métier et l’intervention de travailleurs virtuels.
Le Portage est en amélioration. Les efforts sont à poursuivre. Un nouveau partenariat a été signé avec l’ADIE, qui permet l’accès à un micro-crédit pour l’achat d’un véhicule propre sans apport personnel. Dans le cadre du recyclage, le ramassage des journaux lus, qui s’étendra partout d’ici à la fin de l’année, leur apportera un tout petit plus financier. Même si la chute du nombre de porteur est stoppée, il nous en manque toujours. Pourtant pas de porteur, pas de journal !
1 300 affichettes par jour à moderniser. Trois propositions ont été réalisées, dont deux avec photos. Ce qui entraîne des frais d’impression couleur supplémentaires chez les dépositaires. De plus, toutes les balancelles, au bleu OF, passeront au blanc, avec le logo rouge. Pour quelles raisons ces changements et pourquoi dépenser un budget faramineux d’1,3 million en temps de disette ? Sans oublier qu’une directrice artistique travaille actuellement sur l’identité graphique du journal, tout sera peut-être à refaire. Par manque de transversalité et de coordination, jusqu’où pourrait monter la facture ? On marche sur la tête.
OF TV est présélectionnée, mais son lancement dépend encore de la signature de la convention avec l’Arcom, qui doit notamment valider la grille des programmes proposés. Et le financement n’a pas l’air d’être bouclé. Un CSE extraordinaire aura lieu prochainement. Mais surtout, ne dites pas Ouest-France TV mais bien OF TV, la direction y est très sensible ! La CGT, relève l’incohérence de cette filiale Ouest-France, dont les programmes seront à quasi 100% achetés à l’extérieur. Ses valeurs, son éthique, son savoir-faire étaient pourtant les fondations du projet lors du grand oral… Si le directeur de la publication sera le même que
celui du journal, il y aura bien peu de places, dans cette structure, pour les salariés du cœur de métier. « Mais ce n’est pas une chaîne d’information », répond la direction. Mince, on avait oublié que, l’important était plus le support additionnel et son levier économique publicitaire, que son contenu !
Le Service Infolocale, composé de 15 salariés, tout secteur confondu, doit se déployer au niveau du groupe, des tests sont en cours avec Actu. Il faut en développer d’autres sur les activités Régie, collectivités, artisans, TPE-PME… Ce service doit grandir sur le plan commercial, technologie et savoir-faire, et surtout il doit se vendre à d’autres éditeurs. Le recrutement extérieur d’un salarié spécialisé marketing pour développer l’usage du service Infolocale est en cours. En parallèle, une réflexion est menée pour donner à l’équipe du personnel supplémentaire.
Le service santé et prévention au travail (Intrasipa) recrute depuis fin juillet un remplaçant au Dr Gouyet. L’agrément du service de santé Ouest-France est en cours avec le médecin conseil. Pour le DRH, « les absences des infirmiers ne posent pas de soucis ». Pour la CGT, ce service n’a pas l’air d’être en forme, ce qui n’est pas bon signe pour les salariés. Quelles en sont les raisons profondes ? La santé au travail ne serait-elle pas respectée comme elle le devrait ?
L’enquête à la rédaction d’Angers : la restitution collective et individuelle est prévue le 2 octobre ; une seconde aura lieu, auprès des élus et des référents harcèlement. Une procédure disciplinaire est en cours.
Direction des services informatiques : des changements d’organisation avaient été présentés au CSE d’avril, puis gelés par la direction, car les élus avaient rendu un avis défavorable. Néanmoins, il avait été annoncé qu’un projet plus large inclurait Additi et serait présenté ultérieurement. Depuis, pour compenser un départ à la retraite et assurer la continuité du service, une nomination a eu lieu au service SIA SIC. Des travaux d’urgence ont été effectués, à la suite de l’insistance des élus, mais sont distincts du projet. Quant au flex-office, très controversé, il est toujours envisagé dans les futurs aménagements, mais en mode projet et non obligatoire. Néanmoins, selon la direction, cela impliquerait de renoncer à inclure tous les services dans les mêmes locaux. Problème, une dernière réunion s’est tenue le 12 septembre, uniquement entre salariés et sans hiérarchie, pour définir l’espace de travail et ses règles de vie, alors que l’organisation définitive n’est pas présentée !!!! Dans l’attente du rapprochement avec Additi, et des organisations qui en suivront, les nominations sont gelées, d’où le remplacement de titulaires par des prestataires. Mais le RRH précise : « Nous n’avons pas la volonté d’externaliser les compétences, les remplacements sont prévus en 2025. » Le budget n’est pas encore finalisé. Les élus rappellent que ce dossier doit passer par la CSSCT avant le prochain CSE.
Le service formation conserve sa place et son rôle. S’il a bien le souhait de créer un centre de formation dans le cadre d’une démarche groupe, « il n’y aura aucun impact pour les salariés du service formation OF », rassure le DRH.
OFF7, c’est un accélérateur de start up, mis en place depuis 2017. Une cinquantaine sont déjà passées dans nos murs, et cela nous a permis de retenir les solutions innovantes, pour le journal, d’une douzaine d’entre elles. Une nouvelle session débutera en octobre.
Mécénat de compétences : Le partenariat avec Day-ONE est désormais actif. Il est ouvert, à ce jour, à 10 salariés pour tester l’expérience. Seuls 3 ont enclenché le processus, afin de mettre à profit leurs compétences au sein d’associations (Unicef, ATD Quart Monde et Petit Prince). Pour candidater, faites-le auprès de votre RRH. Pour la CGT, cette opportunité ne remplace pas une réelle politique d’accompagnement de fin de carrière, à ce jour inexistante. Qu’en est-il de la responsabilité de l’employeur quant à conserver l’employabilité de ses salariés ? Un sujet pourtant majeur, au regard de la pyramide des âges et de l’allongement du temps de travail (réforme des retraites). Avancer dans l’âge fait de nous des seniors qu’il faut valoriser et non externaliser. Quid du mentorat ? L’entreprise doit faire beaucoup mieux.
Secteur industriel
A Chantepie : Philippe Vermandé a annoncé son départ pour fin 2025, il accompagnera son remplaçant, David Fournier, qui vient de la sous-traitance automobile. Il arrivera le 10 octobre. Ce choix est assumé par la direction, pour, dit-elle, « avoir un œil neuf avec le fort souci des équipes et de l’opérationnel avec une expérience managériale longue ». Ne devons-nous pas comprendre que la « haute hiérarchie » doit s’éloigner de plus en plus du terrain pour être plus proche du directoire ?
A la Chevrolière : David Racinoux prend la direction, par intérim, du service maintenance car le travail du cabinet d’étude est prolongé jusqu’à la fin 2024. Le budget de la phase 2 du chantier du transfert de la rotative d’Angers reste constant. Mais l’ajout d’une paroi acoustique, entre la 8 et la 9, est estimé entre 120 à 150 000€, ce qui impacte l’ensemble. Quelques exemples de travaux : les vestiaires hommes resteront au même emplacement et seront entièrement repeints, les toilettes seront refaites ainsi que l’éclairage, les casiers vétustes seront remplacés par ceux d’Angers qui étaient en bon état. Pour le vestiaire des femmes il sera refait à neuf. Pour la maintenance deux magasins seront créés. Quant à la toiture photovoltaïque prévue au-dessus de la rotative, cela s’avère compromis car l’assureur envisage une prime de risque incendie supplémentaire. Ces panneaux pourraient alors se transformer en ombrière côté parkings.
Plaques chinoises et européennes : Fuji basé avant aux Pays-Bas a fermé et l’usine est désormais en Chine. En Europe il reste Agfa, mais avec un écart de 300 000€ (plus 30% annuel). La direction précise que la qualité s’est bien améliorée. La CGT, elle se demande comment cela est possible, ce sont toujours les mêmes. Ne serait-ce pas plutôt les femmes et les hommes qui compensent, en les changeant beaucoup plus régulièrement ? Le taux de gâche n’aurait-il pas augmenté ? Les mesures de sécurité sont-elles à la hauteur des besoins lorsque ces plaques se désagrègent ? Trop de questions qui font que non, ce sujet, n’est pas réglé mais à instruire. Et un de plus.
En conclusion, la finance l’emporte sur l’attention aux salariés. Nos valeurs se dégradent dans les faits, et ce chaque jour, au détriment de chacun et du collectif, pourtant plébiscité par François-Xavier Lefranc. La CGT ne se contente pas de paroles mais veut des actes.
➡️ PDF : Compte rendu du CSE du 19 septembre 2024
Vos délégués et mandatés CGT, cadres, employés, ouvriers et journalistes.
Continuez à nous contacter !
Mail : ouestmedias-com-cgt@ouest-france.fr
Suivez-nous également sur notre page Facebook, Ouestmédias-com CGT